Le système sanitaire est à la croisée des chemins. Les énormes moyens injectés par le gouvernement pour relever le secteur ne sont pas parvenus à inverser la tendance de la mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance pour lesquelles le gouvernement est pointé d’un doigt accusateur. Nommé à la tête du département pour affronter les défis qui se dressent devant ce qu’on appelle le secteur vital de la République, le Professeur Mustapha Mijiyawa sur instructions personnelles du Chef de l’Etat a élaboré une nouvelle réforme du système de santé appelée contractualisation.
Le constat régulièrement établit par les professionnels de la santé face au récurrent et lancinant problème des hôpitaux est la mauvaise gestion. Cependant certains ne lient pas cette question au problème de la bonne gestion mais plutôt envisagent qu’il est difficile de faire du neuf avec du vieux. Pour ce courant de penseurs, il vaudra mieux entreprendre la construction de nouveaux centres de santé ou tout au plus redorer l’image du plus vieux et plus grand centre hospitalier du Togo dont les installations à en croire certains observateurs sont aujourd’hui obsolètes.
La conséquence selon ces mêmes analystes est la disparition dans des conditions qui frisent la révolte de deux professeurs de médecine. Disparition qui aurait quelque chose à voir avec le manque d’installation et d’infrastructures adéquates dans nos hôpitaux.
Le professeur Mijiyawa n’a de cesse clamé sur tous les toits que le problème de notre système sanitaire est un problème de gestion, partant du constat selon lequel l’on peut doter notre pays d’un hôpital du genre Val de Grace de Paris, mais si la gestion ne suit pas il sera difficile de résoudre le problème.
Ensuite, le Niger a expérimenté l’idée d’un nouvel hôpital avec à la clé des infrastructures de pointe malheureusement, la bonne gestion n’a pas suivi là aussi et aujourd’hui, ce joyau peine à se relever. Pareil pour l’institut de cardiologie d’Abidjan qui était sous la gestion d’une structure privée mais est tombé en désuétude depuis le jour où cet institut a été mis entre mains de l’administration publique et que le contrôle et le suivi n’aient pas été de rigueur.
Fort de ces expériences qui n’ont pas prospéré sous d’autres cieux et convaincu que seule la contractualisation peut permettre de sauver ce qui peut encore l’être, le Ministre de la Santé a mis le pied sur l’accélérateur et aujourd’hui, la phase de contractualisation a pu démarrer au niveau d’Atakpamé.
Malgré les nombreuses critiques qu’il essuie de la part de certains de ses collègues médecins, le Professeur Mijiyawa a mis le pied sur l’accélérateur et aujourd’hui, avec le démarrage du projet de la contractualisation, les togolais, au regard des résultats déjà disponibles, ont une opinion à se faire sur ce projet qui tient à cœur aux plus hautes autorités du pays.
Atakpamé qui est la phase pilote de l’opérationnalisation de la contractualisation donne des chiffres encourageant et probant qui réconfortent le Ministre de la santé dans sa position.
En effet, plus d’un mois après son lancement, la contractualisation a permis d’obtenir une augmentation de recette de plus de 40%.... suite de l'article sur L’Eveil de la Nation