Interrogé sur la portée politique de la décision du gouvernement prise le 11 janvier mettant fin à la célébration de la date du 13 Janvier au Togo, le président du Mouvement Citoyen pour le Développement (MCD), Me Tchassona Traoré remonte un peu à l’histoire en évoquant la conférence nationale souveraine qui avait en son temps décider la suppression de la date du 13 Janvier.
Mais, le pouvoir d’antan n’a pas donné satisfaction à cette doléance de la conférence. Mais, Me Tchassona explique : " nous comprenons qu’après le décès de feu Gnassingbé Eyadema en 2005 et l’avènement au pouvoir de Faure Gnassingbé, cette fête a connu une légère modification dans son organisation jusqu’à ce jour."
Selon Me Tchassona, "si aujourd’hui si on est arrivé à sa suppression, c’est un grand pas."
« Donc, aujourd’hui, en tant qu’homme politique, c’est déjà un grand pas qui est fait et dès que ce courage à bannir cette fête est réelle, il faut qu’il soit suivi d’autres décisions importantes pour que le Togo et les Togolais se réconcilient entre eux autour des valeurs réelles qui fondent la République », a déclaré Me Tchassona Traoré.
Pour lui, le gouvernement doit aller encore loin, puisque, mis à part cette décision très salutaire, le gouvernement doit savoir qu’il y a d’autres problèmes auxquels il faut apporter de solutions. Entre autres problèmes, Me Tchassona Traoré fait allusion à la répartition des richesses du pays, au niveau de l’aménagement du territoire, de nos régions, de l’emploi des jeunes, du recrutement dans la fonction publique, au niveau du recrutement des dirigeants dans les grandes sociétés d’Etat, de la répartition des richesses.
« (…). Si on a eu le courage de franchir le pas par rapport à cette date qui évoquait des souvenirs macabres et douloureux et pour d’autres des raisons de fêter, je crois que si on a eu le courage de bannir cette fête, je crois que le courage doit continuer dans le sens des autres décisions qui attendent pour que les Togolais continuent de vivre réellement entre eux », a souligné Me Tchassona Traoré.