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13 janvier : les égarement du CST
Publié le mercredi 15 janvier 2014  |  Focus info


© Autre presse par DR
Togo : Dupuy-Kpandé-Adzaré-Agbéyomé - Rectificatif et appel au règlement de divergences internes qui confirment le malaise au sein du CST


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Togo -
L’annonce de la fin de la célébration du 13 janvier fait partie de ces décisions qui, au-delà de toutes contingences ou considérations politiques, devraient faire l’unanimité. Pourtant, dans une démonstration presque surréaliste et finalement peu convaincante, le CST (Collectif Sauvons le Togo) par la voix de son coordonnateur, a réussi à critiquer une mesure courageuse et politiquement justifiée. Pas étonnant qu’il est bien le seul.

Cynisme est le mot qui résume selon Me Zeus AJAVON, la décision du gouvernement de supprimer la célébration du 13 janvier, célébrée depuis des décennies comme la commémoration de la Libération du Togo. En effet, dans un communiqué publié au soir du 10 janvier, les autorités avaient annoncé que les manifestations et commémorations marquant habituellement le 13 janvier n’auront pas lieu, précisant que cette date considérée désormais comme un jour ouvrable, sera placée sous le signe du recueillement. Selon le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Gilbert BAWARA, le nécessaire renforcement de la cohésion nationale et de l’unité du pays pouvait s’accommoder difficilement avec des évènements dont la célébration prêtait flanc à polémiques.

Ce qui est donc une démarche dictée par la volonté de mettre fin à une fête qui ne se justifie pas dans son principe et qui surtout, a le vice de cliver profondément les Togolais, est lu par l’avocat comme la manifestation d’un « cynisme » qui vient s’ajouter à l’ « ignominie ». Pour lui, en renonçant à la célébration du 13 janvier, Faure GNASSINGBE se désengage de tout accord avec Gilchrist OLYMPIO « estimant que la caution que celui-ci a apporté pour servir de béquille à son régime moribond au lendemain du coup de force électoral ne lui sert plus à rien, après le cinglant désaveu qui lui a été infligé lors des législatives du 25 juillet dernier. » L’ancien président du CACIT poursuit en soutenant qu’ « en faisant désormais de la commémoration du 13 janvier un non-évènement, Faure GNASSINGBE jette bas le masque en montrant que toutes les campagnes développées par son régime à travers la mal nommée « Commission Vérité Justice Réconciliation » n’était qu’une supercherie destinée à abuser le peuple togolais et l’opinion internationale. »

Cette lecture toute particulière et bien curieuse d’une décision attendue des lustres par l’opinion a de quoi surprendre ; d’autant plus qu’elle est accompagnée d’invectives et de mots haineux, qui tranchent avec l’accueil réservé par la population à cette mesure. Même le très radical Eric DUPUY, secrétaire national à la Communication de l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement), jamais surpris à donner de bons points au gouvernement et toujours prompt à tenir des propos radicaux et enflammés contre le pouvoir, s’est félicité de la suppression du 13 janvier. « Nous ne pouvons que nous en féliciter et j’espère que c’est le premier pas vers la bonne gouvernance, vers l’intelligence de ceux qui nous dirigent » a-t-il déclaré. Avant de conseiller même au gouvernement d’aller un peu plus loin en supprimant l’avenue dite de La Libération, en référence au 13 janvier. Cette position qui correspond à la posture que semble vouloir adopter l’ANC à un an de la présidentielle et qu’on a déjà perçue dans le message de son leader Jean-Pierre FABRE depuis Paris (France) à l’occasion de la célébration de cette date, est aux antipodes de celle exprimée par Zeus et le CST, dont fait pourtant partie l’ANC. Il n’y a aucun courage politique dans une posture négative consistant à s’opposer à tout et à nier les avancées même les plus évidentes. La nécessaire confiance qui doit exister entre les acteurs publics pour entamer sérieusement le manichéisme ambiant passe aussi par la reconnaissance des pas qui sont faits. Même si le discours radical veut que tout soit peint en noir et soit annonciateur permanent d’apocalypse, il n’y a aucune infamie, bien au contraire, à reconnaître que le train avance quoiqu’on aurait souhaité que le rythme en fût plus soutenu.

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