Le coup de force perpétré à l’Assemblée nationale le 23 juin dernier, conduisant à la création de 116 communes, continue de susciter des réactions. Pour les Universités Sociales du Togo (UST), le contenu de cette loi est insuffisant et suscite de multiples inquiétudes.
Quels sont les critères utilisés pour répartir le Togo en 116 communes ? Comment s’identifier à une commune si l’on ne connaît pas son nom ? Si les critères géographiques, démographiques historiques, culturelles et économiques ont été combinés dans le découpage actuel, dans quelle proportion l’ont-ils été fait ? Comment se fait-il que des zones ayant les mêmes contextes historiques et anthropologiques avec une démographie différente se retrouvent avec presque un même nombre de communes ? Autant d’interrogations posées par les UST qui tentent de mieux comprendre les raisons de ces inégalités observées dans ce découpage.
Le premier couac, c’est que cette loi a été votée dans la précipitation et à la va-vite. Cette loi fondamentale devrait être mise en œuvre d’une manière transparente et inclusive. Le second couac, c’est que les populations qui sont les premiers concernés ne sont pas informées et ne sont pas impliquées. Or, il est indispensable que les populations soient informées.
Cette répartition du Togo en 116 communes, pleine d’incongruités, est une bombe à retardement, selon les UST. Jusqu’à présent, les populations ne se sont pas encore rendu compte de ce qui s’est fait dans un bureau comme ce fut le cas de l’Afrique à la Conférence de Berlin en 1884. C’est son application sur le terrain qui se heurtera à la colère des populations, ce que craignent les Universités Sociales. ... suite de l'article sur Autre presse