Madame Awa Nana est opposée au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Au cours d’une rencontre à Mandouri, ce lundi 31 juillet entre la délégation de la commission des réformes et les populations de Kpendjal-Est, interpellée par un responsable local d’un parti politique d’opposition qui a proposé entre autres réformes, la limitation du nombre de mandats à deux, le scrutin uninominal majoritaire à deux tours, la présidente du HCRRUN, également présidente de la fameuse commission des réformes, madame Awa NANa, a clairement dit que ce mode de scrutin de est très coûteux.
Ainsi, pour illustrer ces propos, elle a donné la parole à un membre de sa délégation de dire au public combien cela fait en termes d’argent. Et ce dernier a affirmé que le scrutin à deux tours coûtera 44 milliards de nos francs. En réaction, l’auteur de la proposition (le responsable local d’un parti d’opposition) a posé la question suivante: « et le Niger, le Burkina Faso, le Bénin qui organisent une élection à deux tours? » Awa Nana a répondu que le Togo est un pays souverain qui organise les élections sur fonds propres et, par conséquent, ne peut pas se permettre de prendre 44 milliards sur le budget pour organiser une élection, étant donné que presque chaque deux ans il y a une élection au Togo.
L’on comprend aisément maintenant que le but poursuivi par Mme Awa Nana et sa clique n’est pas de recueillir l’avis des populations sur les réformes préconisées par l’APG, mais plutôt c’est de les orienter dans le sens voulu par le pouvoir. D’ailleurs, cette tournée de la commission des réformes dans les préfectures est une pure diversion.
Toute personne sérieuse sait ce que les Togolais veulent en matière de réformes constitutionnelles et institutionnelles. La recommandation 5 de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) a prescrit les réformes urgentes à opérer pour apaiser le climat politique dans notre pays. Aussi, l’atelier du HCRRUN a-t-il abouti à un consensus sur la limitation du nombre de mandats à deux (5 ans renouvelables une seule fois).
Il faut également rappeler qu’avant la présidentielle de 2015, une enquête d’Afro-baromètre avait indiqué que 85% des Togolais
veulent les réformes.