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Politique : Les jeux de la vérité et de la politique/Dictature au Togo, parlons-en encore
Publié le mardi 8 aout 2017  |  Le Combat du Peuple


© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé reçoit, le sous-secrétaire d’Etat américain chargé de l’Afrique, Linda Thomas-Greenfield


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Dans notre dernière parution (CP N° 930 du 31 juillet au 04 Août 2017) nous avons publié un article intitulé : « Politique : La spécificité politique de notre pays – Togo, une étrange dictature ».

Nous avons jugé nécessaire d’écrire cet article de clarification parce depuis de nombreuses années, par le fait de certains politiciens, les Togolais sont intellectuellement et politiquement pris en otage et passent le plus clair de leur temps à entretenir l’illusion. Il faut donc, à notre humble avis, reposer le problème politique togolais dans un sens approprié contrairement à ce que nous avons connu jusqu’à présent afin de mieux disséquer l’imbroglio à l’origine de nos difficultés liées à une certaine léthargie qui nous bloque intuitivement et nous confine dans une posture totalement manichéenne. D’où l’aveuglement et la surdité observés au niveau de la culture politique des Togolais.

L’exercice que nous avons tenté de faire en écrivant et en publiant l’article en question, vise à restituer un certain nombre de faits et connaissances pour permettre à nos compatriotes d’y voir clair et de s’émanciper des goulots d’étranglement.

Nous sommes profondément optimistes quant aux perspectives d’avenir de notre pays.

Nous sommes persuadés qu’il était une fois, dans notre histoire récente, hier… et aujourd’hui. C’est pourquoi nous avons choisi de dissocier les deux pour faire la part des choses et nous projeter vers l’avenir.

Oui, le Togo a besoin d’une nouvelle trajectoire. Et pour ce faire, les politiques doivent apprendre à se surpasser et à transcender pour briser le cercle vicieux qui nous enserre.

Notre finalité n’est pas fondamentalement de culpabiliser M. FABRE. Nous voulons, en revanche, examiner avec acuité ses actes parce qu’il est l’un des acteurs qui compte sur la scène politique.

Le premier constat que nous avons fait est que le leader de l’ANC excelle dans son rôle politique de démolisseur incurable.

La preuve, le Gouvernement vient de faire voter par l’Assemblée Nationale la loi portant création des communes au Togo.

FABRE s’insurge déjà contre cette loi qui n’a pas encore connu un début d’application, parle de coup de force et exige sa relecture. Et pour bien se faire entendre, il ajoute cette revendication à la panoplie de ses exigences de toujours relatives aux réformes. C’est à ne rien comprendre parce que nulle part, une loi n’est parfaite en soi. C’est dans le temps et dans l’espace que l’on se fait une idée précise et que l’on préconise les modifications éventuelles.

Nous avons voulu décrypter la problématique de la dictature au Togo pour faire la démonstration d’un fait paradoxal qui consiste pour une opposition politique à toujours chercher à imposer son diktat à tout bout de champ sans avoir ni le pouvoir ni la légitimité.

Nous avons souligné, plus haut, que nous sommes viscéralement optimiste quant à l’avenir de notre pays et de notre vivre-ensemble.

Notre optimisme réside dans la confiance en une mobilité permanente de la politique et de l’histoire, en la possibilité permanente de lutter pour s’opposer aussi bien que pour conserver : l’une des raisons d’être de la démocratie. Refuser d’accepter ce que l’on juge nocif, combattre avec la certitude et l’espoir de vaincre, n’est-ce pas une forme majeure de l’optimisme, qui consiste d’abord à ne jamais se résigner ? En revanche, juger seul possible un certain modèle de société fondé sur une supposée vision du radicalisme, prétendre qu’il n’y a pas d’alternative et, face à ses conséquences déplorables, affirmer qu’il faut s’y ajuster, quel exemple flagrant du pessimisme synonyme de l’immobilisme. FABRE est partisan de cette philosophie d’action qui plombe la classe politique au Togo.

L’urgence ? S’extirper du carcan des propagandes stériles et populistes. Avoir la patience de repérer les fausses questions qui masquent les vrais problèmes. Refuser de tripoter, sous le contrôle de ceux qui les exploitent, les données dépassées qu’ils mettent en avant et de jouer ainsi, avec eux, le jeu que l’on combat ; et ne pas tomber, sous prétexte de trouver à la hâte et à tout prix des solutions, dans le piège qui fait choisir celles prévues et dictées par l’adversaire.

Priorité, donc, au refus de se laisser fasciner par ces questions trafiquées, sans fin ressassées, qui occultent la réalité – et d’abord au fait que tenir ces questions pour valables et pour les seules valables, fait partie du problème. Parfois le constitue.

Demeurer dans l’ignorance des vrais problèmes, de leurs données véritables, ne laisse d’autre issue que de les subir sur le mode choisi par ceux qui les ont créées et qui s’assurent ainsi de leur perpétuité. Or, nous débattons et nous nous débattons en fonction de ces versions frelatées, redondantes présentées par ceux qui ont intérêt à censurer les origines de la situation et qui les remplacent par leurs propres conclusions, sous forme de postulat. De sorte que c’est à partir de ces postulats que seront désormais considérés des problèmes déjà escamotés.

Il en est ainsi dans notre pays des problèmes de la violence que l’on observe dans nos mœurs politiques depuis ou avant notre indépendance, mais qu’on attribue aujourd’hui, à tort, à ceux qui sont au pouvoir et qui n’étaient pas tous nés à l’époque.

Ceux qui cultivent l’immobilisme sont fatalement en perdition parce que le temps se moque de ce que l’on fait sans lui.

Partout dans le monde, il existe plusieurs variantes de la démocratie. Chaque peuple, grâce à la lucidité de ses élites politiques, intellectuelles, militaires etc., doit opérer un choix qui correspond le mieux à son histoire. Car la politique, avant et après tout, c’est l’art du possible.

Demander actuellement aux Allemands d’élire leur Président au suffrage universel serait, à leurs yeux, une aberration.

Inciter les Britanniques à supprimer leur royaume équivaudrait à un crime de lèse-majesté.

Partout, la politique a ses règles dont le commun des mortels ne cerne pas toujours les contours.

Cependant, au Togo, on a le sentiment d’assister à un perpétuel recommencement si bien que nous faisons du surplace, une posture suicidaire.

Cette situation due à une étrange dictature exercée par FABRE et ses «ouailles», rend la politique amorphe au Togo. Elle manque de dynamique.

Il est donc temps d’approfondir la réflexion et d’éclairer le peuple. Les échéances électorales approchent. Nous devons nous organiser pour rompre avec la monotonie politique actuelle en donnant la chance à de nouvelles forces dans l’opposition d’émerger pour une normalisation du jeu politique dans la vérité car, le véritable enjeu, ce n’est pas seulement la démocratie, c’est l’avenir de la liberté dont nous usons et abusons de nos jours sans nous en rendre compte.

Nous devons remettre en cause nos préjugés, car les fondamentalistes démagogiques, les populistes ou les autoritaires, toutes ces dérives sont démocratiques ; mais aucune n’est libérale.

Nous devons chercher à remettre, coûte que coûte, l’individu au cœur de nos préoccupations. Comment restaurer l’autorité et le droit au cœur de nos sociétés ? Comment retrouver le chemin de la liberté. Là se tient le vrai défi sur lequel les Togolais ne doivent pas s’aveugler. Nous devons avoir à l’esprit que l’opposition incarnée par FABRE ne répond pas aux aspirations profondes du peuple togolais.



Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


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