Deux des affaires marquantes évoquées dans le dernier rapport de la cellule chargée de lutter contre la criminalité financière, publié fin juillet, ont directement trait à l'Afrique.
Blanchiment d’argent au casino, trafic de stupéfiants, corruption et trafic d’influence d’élus locaux, escroquerie en bande organisée… L’année 2016 aura été dense pour la cellule antiblanchiment française Tracfin, selon son dernier rapport annuel rendu public fin juillet.
La cellule chargée de lutter contre la criminalité financière y fait état d’une croissance très importante − +43% − des informations qui lui sont transmises, la hausse la plus importante depuis la création de la cellule au sein du ministère français de l’économie en 1990.
Parmi les professionnels tenus de déclarer à Tracfin les sommes dont ils soupçonnent qu’elles proviennent d’une infraction, des banques, des assureurs, des sociétés d’investissement, des bureaux de change, des notaires, des experts-comptables. Pour la plupart, ils signalent des soupçons de financement du terrorisme, de fraudes fiscale, douanière ou sociale.
Achats de biens immobiliers et trafic de voitures volées
Deux des neuf affaires marquantes évoquées dans le dernier rapport annuel de Tracfin, quoique toutes anonymisées, concernent directement le continent. La première concerne un homme d’affaires intervenant en tant qu’intermédiaire et entrepreneur dans des pays d’Afrique de l’Ouest, dont on apprend qu’il s’agit d’une personne politiquement exposée déjà connue des services de douanes pour avoir introduit en France 113 000 euros en numéraire sans procéder à une déclaration en douane, alors que celle-ci est obligatoire dès l’introduction d’une somme supérieure ou égale à 10 000 euros.... suite de l'article sur Jeune Afrique