Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Diaspora
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Diaspora

Violences de samedi dernier au Togo/Message de Sursaut-Togo
Publié le mardi 22 aout 2017  |  Sursaut-Togo


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
La manifestation du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée
Lomé, le 19 août 2017. Préfecture d`AGOE. La marche du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée via des tirs de gaz lacrymogène par les forces de l`ordre et de défense, plusieurs blessés ont été dénombrés.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Togo: le chant du cygne


Faure Gnassingbé est le président de la République togolaise depuis 2005, année où il a été installe dans le fauteuil de son père décédé brutalement, par l’armée « nationale ». Toutes les élections organisées sous la pression de la communauté internationale, ont toutes été largement fraudées pour maintenir le jeune dictateur au pouvoir.

Samedi dernier, le 19 août 2017, l’opposition emmenée par le Parti National Panafricain (PNP), organise des manifestations synchronisées à Lomé, Anié, Sokodé, Bafilo et Kara, avec objectif d’amener le pouvoir à discuter de réformes politiques, notamment la limitation des mandats présidentiels à 2 et aussi des scrutins à 2 tours.

La réponse du régime est sans équivoque : une répression violente, sauvage et inouïe ! Une répression littéralement folle et dont les images ne sont montrables dans aucun pays démocratique !


Le pouvoir publie un « bilan » sans rapport avec la réalité des faits, mais accepte de reconnaître une partie du bilan du PNP : le leader du PNP annonce 7 morts dont 2 par balles, plusieurs centaines de blessés des 2 côtés, 46 manifestants arrêtés, le désarmement des forces de police par les manifestants, d’importants dégâts matériels, des armes de guerre emportées, jetées ou même brûlées...

Un petit rappel de l’histoire récente du Togo


Après le coup d’état du 13 janvier 1963 au cours duquel le Président Sylvanus Olympio a trouvé la mort, une dictature militaire s’est abattue sur le Togo et sur son peule. Le premier soulèvement populaire de contestation a lieu le 5 octobre 1990.

Il s’en est suivi plusieurs événements : une conférence nationale souveraine, la constitution d’un gouvernement de transition, le renversement du gouvernement de transition par l’armée et le retour en force du président Eyadema, la suppression par l’UE de toute aide économique ; le pays asphyxié accepte les 22 engagements dictés par l’UE ; mort brutale du dictateur et installation de son fils Faure par l’armée, déjà dans un bain de sang général : l’ONU reconnaît 400 morts et demande des explications, sans résultats ; relance néanmoins des négociations qui ont abouti aux accords de l’APG que le gouvernement signe mais refuse de respecter...

Tous les « opposants professionnels » togolais les plus en vue ont fait de « l’opposition officielle » au régime héréditaire togolais un fond de commerce très lucratif en exploitant leurs bases militantes, en trahissant gravement la confiance du peuple togolais, et en devenant ainsi de tristes marchands d’illusions, de déceptions et de faillites.

Les conséquences d’une telle incurie sont là aujourd’hui : l’oppression du peuple togolais par son propre gouvernement est bien plus néfaste et plus toxique que son oppression par la puissance coloniale française : ruine humaine et morale, ruine économique, ruine sociale et environnementale du « Pays de nos aïeux »...

Nous en sommes même à constater que « l’indice de la perception du bonheur » et celui de « ...la tristesse » publiés chaque année par des chercheurs américains pour le compte de l’ONU depuis le 2 avril 2012, le Togo, mon pays, se classe invariablement au « dernier rang de l’humanité ».


L’APPEL


Avant toute chose, je présente à tous les parents des jeunes assassinés, blessés dans leur chair comme dans leur cœur, arrêtés, torturés, atteints dans leur dignité de combattants de la liberté... je présente ici toute ma compassion fraternelle.

Au vu de cette situation dramatique, je lance un appel solennel à toutes les forces vives du Togo, aux organisations des droits de l’homme, aux acteurs de la société civile et des communautés religieuses du pays, aux membres des syndicats de travailleurs ou d’étudiants togolais ainsi qu’aux membres de tous les partis politiques acquis à l’idée du changement, pour qu’ils unissent leurs efforts et leurs forces pour créer et animer sans tarder un « Comité de Salut National» (CSN) dont l’objectif premier est d’organiser et de coordonner les efforts et les actions de tous, de préparer un programme de gouvernement de salut national prêt à se mettre à l’oeuvre aussitôt après le renversement de la dictature.

J’appelle l’institution militaire togolaise à prendre conscience que s’agissant de lutte pacifique pour le bien de tous les Togolais, y compris celui des militaires et de leurs famille, ses responsabilités dans la violence de cette répression sauvage sont clairement engagées devant le peuple et devant les instances internationales.

La lutte continue et la seule porte de sortie pacifique de cette situation, c’est le lancement par le gouvernement, de la négociation des conditions de son abdication, et le plus tôt sera le mieux, pour lui et pour le peuple togolais.


Martin Kofi Yamgnane





Togo, manifestation de l`opposition réprimée
Publié le: 21/8/2017  | 


 Commentaires