L’apothéose de la première édition de la nouvelle fête traditionnelle « Dunenyo Zâ » des communautés Bè, Agoè-Nyivé et Aflao du Grand Lomé s’est achevé ce samedi sur le terrain du bas-fond du collège Saint Joseph à Lomé, en présence de Gilchrist Olympio, Président National de l’Union des Forces de Changement (UFC).
Placée sous le thème : Culture et traditions face aux enjeux du développement durable », cette fête veut rassembler les descendants de ces fondateurs de Lomé, la capitale togolaise, autour de leur histoire commune, de se l’approprier en la réhabilitant et de pouvoir la communiquer à la génération présente qui semble l’ignorer complètement, perdant ainsi sa racine, et la transmettre aux générations futures.
Selon Togbui Mawuko Adéla-Aklassou IV, chef canton de Bè, l’instauration de cette fête traditionnelle qui se veut annuelle et pérenne, est une manière pour les trois (3) communautés composées des populations d’Agoè, de Togblé, de Vakpossito, de Légbassito, d’Aflao Gakli, de Sagbado, de Bè, d’Amoutivé et de Baguida, de prendre leur destin en main.
«Cette fête marque l’unité entre les trois communautés qui se reconnaissent dans leur origine commune, pour faciliter un développement inclusif de toutes les populations », a-t-il indiqué.
Pour sa part, Togbui Agokoli IV, le président d’honneur de l’Union EWETO, cette fête constitue non seulement des moments de de retrouvailles, de mobilisation et de réflexion sur les questions des localités concernées, mais elle permet également de participer aux questions d’éducation des populations, de lutter contre la pauvreté par le travail bien fait.
Les descendants des fondateurs de la ville de Lomé sont confrontés aux dures réalités de l’urbanisation ainsi qu’aux conséquences des chocs inévitables des cultures et des traditions en plus des crises caractérielles des grandes capitales politiques et économiques. Conséquences, ces trois (3) communautés ont vu leurs valeurs traditionnelles se perdre dans une diversité de patrimoines culturels national et universel.
«Nous ne sommes pas ici pour faire l’apologie de nos ancêtres mais simplement pour leur témoigner respect», a relevé Elom Dadzié, président du Conseil fédéral de Dunenyo Zâ.
Le ministre en charge de la culture, Guy Madjé Lorenzo a salué l’initiative qui selon lui, cadre bien avec la politique de promotion des us et coutumes prônée par le gouvernement togolais.
Dans son intervention, il a également fait un peu d’histoire à l’assistance en rappelant que les populations originelles du Grand-Lomé, à savoir les Bè, Agoè-Nyivé et Aflao, faisaient partie du peuple Adja-Ewé dont les migrations ont conduit au 17ème à la création des trois (3) communautés.