Le second semestre pour les cours de l’huile de palme s’annonce morose. Les fondamentaux du marché sont baissiers tant du côté de l’offre que de la demande.
Du côté de la production, comme anticipée, elle augmente en Malaisie. Elle a progressé de 20,7% en juillet à 1,83 million de tonnes (Mt) selon Le Malaysian Palm Oil Board (MPOB). En outre, le rendement moyen du Fresh Fruit Bunch (FFB) a progressé de 17,5% à 1,61 tonne par hectare tandis que les usines d’huile de palme tournent à plein régime (taux d’utilisation de 99,61% contre 82,61% en juin). Avec une hausse de la production et des exportations relativement faibles, les stocks d’huile de palme en Malaisie ont progressé de 16,8% à 1,78 Mt en juillet, soit son plus haut niveau depuis le début de l’année.
Côté consommation, la combinaison de l’accroissement des taxes sur les importations d’huile de palme et de stocks domestiques élevés en huile végétale réduit à court terme la demande d’importation d’huile de palme de l’Inde, premier consommateur mondial.
Le gouvernement indien pour protéger les producteurs locaux a doublé les taxes sur les importations d’huile de palme brute à 15% (7,5% auparavant) tandis que celles sur l’huile de palme raffinée sont passées de 15% à 25%. Ces nouvelles taxes sont effectives depuis le 1er août. Le droit d'importation pour l'huile brute de soja a également augmenté de 12,5% à 17,5%, tandis que les droits d'importation pour les huiles de tournesol et de colza brut ont été maintenus à 12,5%.
Toutefois, ajoute la banque néerlandaise Rabobank, la volatilité des prix du soja, grand rival de l’huile de palme, joue un rôle déterminant dans la détermination des mouvements de prix à court terme de l’huile de palme. Ainsi, la banque estime que les incertitudes sur la production américaine de soja soutiendront les prix du soja sur la première moitié du troisième trimestre, ce qui rendra l’huile de palme plus compétitive.
Un autre élément qui pourrait peser défavorablement sur les prix de l’huile de palme viendra des Etats-Unis.