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Togo: l’opposition reporte ses manifestations aux 6 et 7 septembre
Publié le lundi 28 aout 2017  |  AFP


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
1er meeting géant du PNP dans la capitale togolaise
Lomé, le 02 juillet 2017. Stade de football d`Agoè. 1er meeting géant du PNP dans la capitale togolaise. Cette formation appelle à la fin de toutes formes d`injustice sociale et politique au Togo, et promet incessamment une "véritable procession de pacifistes" pour dénoncer et amener les Togolais à mettre fin à ces maux. Tikpi ATCHADAM, leader du PNP, prône une nouvelle forme de discours politique au Togo.


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Lomé - Les partis d’opposition togolais ayant appelé à marcher à Lomé les 30 et 31 août pour exiger des réformes, ont repoussé d’une semaine les manifestations pour "répondre aux appels pressants de toutes les populations de l’intérieur à s’associer aux manifestations", selon un communiqué lundi.
La coalition Cap 2015, qui regroupe cinq partis, et le Parti national panafricain (PNP) "invitent toutes les populations togolaises sur toute l’étendue du territoire national à répondre massivement aux grandes marches qu’ils organisent les mercredi 6 et jeudi 7 septembre 2017 à Lomé et dans tous les chefs-lieux de préfectures", indique le communiqué.
Ils demandent également la libération des dizaines de personnes arrêtées (66 selon le ministre de la Justice) et placées sous mandat de dépôt pendant les manifestations du 19 août, qui ont fait deux morts à Sokodé, à 300 km au nord de Lomé.
De son côté, l’Union pour la République (Unir, au pouvoir), a maintenu ses marches prévues mardi, mercredi et jeudi à Lomé, pour soutenir le président Faure Gnassingbé dans le processus de réformes politiques en cours.
Dans un communiqué publié lundi en fin de matinée, le parti présidentiel a invité les populations à "sortir massivement" mardi pour une "marche pour la paix".

L’opposition togolaise demande que la Constitution - modifiée en 2002 -soit révisée, notamment afin d’y réintroduire une limitation des mandats présidentiels à 10 ans au plus, un mode de scrutin à deux tours et une recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale.
Elle accuse le pouvoir de faire traîner ces réformes depuis plus de 10 ans.
Les débats parlementaires sur les propositions de lois portant ces réformes n’ont jamais abouti, opposition et pouvoir s’accusant réciproquement de bloquer le vote des textes.
Une commission, créée en janvier 2015 par le président Faure Gnassingbé, a entamé depuis le 31 juillet des consultations à travers le pays afin de recueillir des avis et suggestions de la population pour proposer des réformes qui "tiennent compte de l’histoire du pays et répondent aux aspirations du peuple togolais".
Aucune personnalité de l’opposition ne figure dans cette commission, boudée par plusieurs opposants.
Le président Faure Gnassingbé a succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma qui a dirigé sans partage le pays pendant 38 ans, à la présidentielle de 2005 avec l’appui de l’armée, ce qui avait entrainé de violentes manifestations et une féroce répression.
Il avait été réélu en 2010 et en 2015 lors de scrutins très contestés par l’opposition.
ek/cl/jpc

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