On s’attendait à la réaction de l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC) suite à la nouvelle hausse des prix à la pompe.
Quelques heures après cette décision, sur les ondes d’une radio privée de la capitale, le secrétaire de l’ATC, Alandrou Agouta, est monté au créneau pour dénoncer le caractère « unilatéral » de cette mesure.
Selon ce dernier qui se dit totalement « surpris » par l’augmentation des prix des produits pétroliers, les associations de consommateurs n’ont pas été concertées avant la prise de cette décision qui, pour lui, « ne tient pas compte du pouvoir d’achat des togolais trop faible ».
« Nous n’avons pas été associés à cette augmentation, c’est la surprise totale. Il est vrai que depuis quelques mois, la rumeur courait sur une éventuelle augmentation des produits pétroliers mais nous regrettons que cela ne s’est pas fait dans les bonnes conditions, sans aucune information aux organisations de consommateurs et des partenaires sociaux », fait savoir M. Alandrou Agouta.
Il attire par ailleurs l’attention du gouvernement sur l’impact direct de cette nouvelle hausse sur les prix des produits de consommation et du transport, en regrettant que la Commission Nationale de la Vie Chère n’ait pas été réunie avant cette prise de décision.
« Ce n’est pas un acte encourageant de la part des autorités. Il fallait informer les gens et donner les raisons de cette augmentation avant de le faire », estime le secrétaire général de l’ATC.
Avec cette augmentation des prix à la pompe, l’essence de contrebande, localement appelée « boudè », serait-elle de nouveau présent dans les réservoirs ?
Même si certains consommateurs y pensent, cette option s’avère quasiment impossible avec l’opération « Entonnoir », visant à freiner le commerce illicite de l’essence frelaté en procédant par des descentes musclées et des saisies.