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Les droits des Africaines en péril(s) : l’urgence d’une thérapie communautaire
Publié le mardi 5 septembre 2017  |  Jeune Afrique


© aLome.com par Parfait
La marche des femmes togolaises contre Boko Haram ce 15 mai a chuté devant l`Ambassade du Nigeria au Togo.


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par Firmin Mbala
Firmin Mbala est coordonnateur "Éducation aux droits humains" en Afrique pour Amnesty International.



Les droits des Africaines se rappellent bruyamment au bon souvenir des opinions publiques, à la faveur de polémiques sur leur fécondité et d’indignations parfois surjouées qu’elles occasionnent.

Pour n’être pas inédites, pareilles controverses pourraient devenir des bénédictions cachées, si elles favorisent une prise de conscience de quelques évidences méconnues et surtout les voies qui s’esquissent pour s’en affranchir. La crue réalité est simplement que des millions d’Africaines demeurent prisonnières de pratiques attentatoires à leurs droits fondamentaux, c’est à dire les mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages précoces et forcés (MPF) ; auxquels se surajoutent de solides préventions pour l’accès des jeunes filles à l’éducation.


Vu d’Afrique de l’Ouest par exemple, ces périls sont désormais alarmants. Au Burkina Faso, en Sierra Léone et au Sénégal pour ne citer que ces pays, de trop nombreuses filles ont subi des traumatismes pérennes à la suite de MGF et/ou de MPF. Leurs douloureuses histoires de vie s’égrènent comme autant de longs chapelets d’épreuves et de violations subies. Les données de l’Unicef indiquent que 76% des femmes au Burkina Faso ont été soumises à une MGF, quand la proportion est de 88% en Sierra Leone, ce qui place les deux pays dans un sinistre « Top 10 » mondial.

Au Sénégal, la prévalence des femmes victimes de MGF est de 26%. S’agissant des MPF, l’Unicef estime que dans la tranche sensible des 20-24 ans, pas moins de 44% de Sierra-léonaises sont mariées avant 18 ans. Au Burkina Faso, c’est environ la moitié des femmes qui sont mariées trop jeunes ; tandis que depuis 20 ans le tiers des Sénégalaises convolent toujours avant leur majorité civile qui est de 18 ans.

Pour juguler ces phénomènes, la pédagogie communautaire s’impose progressivement comme l’une des approches les plus efficaces. Cette « thérapie » repose en effet sur une éducation inclusive aux droits humains prise en charge par les communautés elles-mêmes. La prévalence des MGF et MPF apparaissant indissociable de croyances et mythes traditionnels profondément enracinés, ainsi qu’à des inégalités de genre culturellement adossées, l’inclination de la pédagogie communautaire est de ré-habiliter les femmes et les filles, en les aidant à s’attaquer aux croyances et pratiques nocives, tout en impliquant les communautés pour contribuer au changement d’attitude et de comportement.
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