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La Cour suprême du Kenya redonne de la crédibilité aux processus électoraux: une victoire de l’Afrique (Déclaration de PAX AFRICANA)
Publié le mardi 5 septembre 2017  |  Fondation PAX AFRICANA


© Autre presse par DR
Uhuru Kenyatta, président kényan


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En Afrique, il y a parfois des fulgurances qui surprennent… Le 1er septembre 2017 restera comme une date historique dans l’histoire de l’organisation des élections présidentielles en Afrique.

En effet, ce jour-là, contre toute attente, la Cour suprême du Kenya, après une saisine de dernière minute de l’opposition, a décidé d’invalider les résultats des présidentielles du 8 août 2017, en ordonnant l’organisation d’un nouveau scrutin avant le 31 octobre 2017. Une décision judiciaire remarquable dans la mesure où elle n’invalide que les présidentielles dans le lot des élections des gouverneurs, sénateurs et députés organisées le même jour sur le sol kenyan !



«A la question de savoir si les illégalités et irrégularités pour lesquelles elle a été saisie ont affecté l'intégrité de l'élection présidentielle, la Cour est d'avis que c'est le cas», a argumenté cette haute instance. En fondant sa décision finale sur l’esprit, la lettre et une vertu essentielle de la loi fondamentale du pays: «La grandeur d’une Nation réside dans sa fidélité à la Constitution, dans le strict respect de la loi, et surtout dans la crainte de Dieu», a précisé le juge David Maraga, Président de cette Cour.



Des chiffres officiels proclamés par l’IEBC (Commission électorale) le 11 août 2017 donnaient pourtant, avec 54,27% des voix, le Président sortant Uhuru Kenyatta, réélu, contre 44,74% à l'opposant Raila Odinga. Une photographie électorale approuvée également par les nombreux observateurs électoraux qui ont supervisé ces élections du 8 août 2017 au Kenya.
Ce sont ces résultats que l’équipe du juge Maraga a rejetés, en mettant directement en cause l’IEBC, et en soulignant qu'elle avait «échoué, négligé ou refusé» de conduire les élections en accord avec la Constitution, pointant du doigt des irrégularités dans la transmission des résultats.


Le jugement du 1er septembre 2017 rendu par les juges de la Cour suprême du Kenya, et accepté démocratiquement par toutes les parties, grandit et ennoblit d’une manière fulgurante en Afrique le corps judiciaire, arbitre ultime dans le règlement des contentieux électoraux, et souvent taxé de partialité.



Quelle que soit l’issue de la prochaine présidentielle au Kenya, la décision du 1er septembre 2017 de la Cour suprême de ce pays restera comme un temps fort dans la construction de la démocratie en Afrique.


Le courage, le professionnalisme et l’honnêteté de ces juges kenyans souligne une nouvelle fois l’urgence et l’utilité de disposer d’un corps judiciaire indépendant, courageux, capable de camper la vérité à tout moment. Par ailleurs, cette expérience démontre la limite des observations internationales qui manquent souvent de temps et de recul pour bien apprécier la sincérité des votes émis sur notre continent.

La présidentielle du 08 août 2017 conforte l’idée selon laquelle, les observations nationales en Afrique, quand elles font preuve d’indépendance, de neutralité et de crédibilité, sont à même de mieux cerner les réalités électorales locales.

PAX AFRICANA convie les acteurs du prochain scrutin présidentiel au Kenya à cultiver plus que jamais les vertus de tolérance, d’équité, de responsabilité et à proscrire la diffusion de discours à même d’attiser les violences politiques déjà perceptibles dans ce pays depuis le début du processus des élections générales. Un Kenya plus fort, davantage réconcilié avec lui-même et armé pour relever les défis de son émergence économique est assurément à ce prix.
Oui vraiment, il existe parfois en Afrique des fulgurances qui surprennent.


Fait à Lomé, le 05 septembre 2017



Ayant pour fondateur Edem K. KODJO (ancien Secrétaire général de l’OUA -devenue Union Africaine-, ancien Premier Ministre du Togo, Membre fondateur de la CEDEAO, Membre du Groupe des Sages de l’UA), «PAX AFRICANA» est une Fondation à but non lucratif à vocation internationale dont l’objectif essentiel est de garantir la paix et le développement en Afrique par la construction de l’Unité du Continent. «PAX AFRICANA» est basée à Lomé (capitale du Togo, en Afrique occidentale).



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