Les francs CFA, monnaies de l’UEMOA et de la CEMAC, sont dans le top 3 des devises d'Afrique subsaharienne les plus performantes depuis le début de l'année 2017, selon l'indice de suivi des monnaies d'Ecobank Research.
Au 4 septembre 2017, le franc CFA de l’UEMOA a progréssé de 14% sur la monnaie américaine, tandis que celui de la CEMAC a évolué 13%, occupant ainsi et respectivement, les deuxième et troisième places en termes de performance depuis le premier janvier 2017. La seule devise qui a fait mieux et qui occupe la première place est le Metical mozambicain. Il a progressé de 16% sur la même période.
Dans la semaine qui s'est achevée le 4 septembre, la note d'analyse monétaire d'Ecobank Research, revèle d'ailleurs que le FCFA de la CEMAC a progréssé de 1,5% et c'est la seule devise d’Afrique subsaharienne, dont la performance a franchi le cap des +1% sur cette période spécifique.
Plus concrètement, les FCFA des deux régions économiques UEMOA et CEMAC, qui ont frôlé la parité de 612 pour 1$, se négocient désormais autour de 550. Cette performance monétaire peut paraître paradoxale, notamment dans la zone CEMAC, où ses économies de faible taille ont été négativement impactées par la baisse des prix des matières premières, leurs principales sources de revenus en devises.
L'explication à cette performance tient au rattachement de ces deux devises à l'Euro, sur la base d'une parité quasi fixe. Ainsi, indépendament de sa propre performance, un renforcement ou une dépréciation de l'euro sur la devise américaine impacte directement la valeur du FCFA.
Or, comme le relève la note de recherche, la devise européenne continue de se renforcer face au dollar US depuis le début de cette année, à la faveur de la difficulté pour l'administration américaine, de trouver des solutions claires pour la réduction de la dette, pour redonner du pouvoir aux investisseurs, et pour maintenir l'inversion de la courbe du chômage.
Pendant ce temps en Europe, le marché semble de plus en plus se calmer, à mesure que les acteurs intègrent le vote favorable pour une sortie de la Grande Bretagne de l'Union Européenne et la victoire de leaders moins enclins aux protectionnismes, en France et au Pays Bas notamment. Toutes choses qui ont contribué à rassurer les investisseurs de cette zone.