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Gilbert Bawara, ministre-militant de UNIR : "Il faut essayer de dépasser maintenant certains facteurs qui n’ont pas permis d’opérer les réformes"
Publié le jeudi 7 septembre 2017  |  Telegramme 228


© aLome.com par Parfait
Gilbert BAWARA, Ministre de l’Administration Territoriale.


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Il s’agit d’une interview accordée à nos confrères de Kanal Fm, avant la délibération et l’adoption par le gouvernement togolais de l’avant projet de loi portant modification des articles 52, 59 et 60 de la Constitution togolaise. Dans cette interview, le minitre Gilbert Bawara, également cadre du parti au pouvoir UNIR, donne son point de vue sur le grand sujet des réformes ou encore du retour à la Constitution de 1992 qui de tout temps a rythmé ces 10 dernières années la vie politique au Togo.

Dans la même dynamique que le gouvernement qui a opté pour une révision, il a indiqué ne pas savoir comment on retourne à une Constitution sachant qu’elle n’a jamais été intangible. On peut aussi constater que son appel à la patience pour voir le Chef de l’Etat accélérer le rythme et l’agenda des réformes a été entendu. Puisque l’avant-projet de révision est adopté et sera déposé sur la table des députés pour être acté.... Lecture !



Vos camarades de l’opposition demandent un retour de la constitution de 1992 et le droit de vote de la diaspora. Vous répondez comment à cette demande?


UNIR étant un parti réformateur et progressiste, il faut dire que nous même sommes attachés à toutes réformes qui contribueraient à l’enracinement de la démocratie, à la consolidation de l’Etat de droit... et à l’affermissent des libertés.... Et donc que d’autres partis expriment les mêmes aspirations, je dirai qu’il y a certainement un consensus qui se dégage sur la nécessité de procéder à des réformes pour adapter nos institutions par rapport aux évolutions et mutations de la société togolaise.


La question était claire, vos camarades de l’opposition demandent un retour de la constitution de 1992 et le droit de vote de la diaspora. Vous répondez quoi cette revendication?


Ne me demandez pas de répondre à des questions qui ne se posent même pas. Moi je ne sais pas de quelle manière on rétablit une constitution. en revanche, je sais comment on réforme les institutions, comment on révise une constitution. Nous sommes dans une démocratie, il y a des institutions démocratiques, il y a des règles constitutionnelles qui existent, s’il s’agit de faire évoluer les institutions, de les adapter aux mutations deee la société togolaise, de procéder aux réformes des institutions par le biais de la Constitution, je le consens bien volontier.

Je ne voudrais pas alimenter davantage de polémique et de controverse. il est évident que la constitution dite originelle, de 1992 n’était pas une constitution parfaite. Certains se rappelleront qu’elle avait même été conçue en certaines de ses dispositions pour exclure certains des opposants de l’époque de la compétition des élections présidentielles, elle avait été conçue dans un esprit ciblant le chef de l’Etat de l’époque, au cas où s’il demeurait président de la République, qu’il soit embrigadé. Ce n’était pas une constitution parfaite. Elle a été modifiée en 2002 dans le respect des règles constitutionnelles à l’issue d’élections législatives que les partis de l’opposition traditionnelle avaient librement boycotté. Et donc, dire qu’il faille réviser cette constitution ne pose pas de problème.
Maintenant, toutes les formes de dogmatisme, de démagogie, de populisme qui consistent à dire qu’il faut rétablir une constitution comme si, même si elle avait été parfaite, elle est immuable, et intangible, elle ne peut pas être révisée, c’est débats politiques légitimes et respectables mais mon rôle n’est pas d’entrer dans ce genre de débat, dans ce genre de polémiques.


Quand au vote des Togolais de la diaspora, je pense que c’est une aspiration tout à fait légitime. mais maintenant, il faut être réaliste, parce que cela suppose un minimum de conditions. Vous savez, en Europe, nous avons 4 ambassades. A Paris, Bruxelles, en Allemagne et en Suisse. Dans les Amériques, nous avons 2 ambassades, 3 si nous ajoutons, aux Nations Unies, au Canada, à Washington et à New York. Combien de Togolais parmi ceux qui demain doivent pouvoir voter se signalent dans les ambassades?


Moi je suis en train de vous indiquer un contexte objectif, les polémiques, je n’entre pas la dedans. Je vous dis, c’est une aspiration légitime il faut qu’à terme, nous puissions créer les conditions vivant à l’étranger et qui apporte une une contribution remarquable à notre économie, de pouvoir également participer pleinement à la vie publique.


Comment et quand le Togo sortira de ce bras de fer autour des réformes... pour ramener la paix dans le pays ?


Ne donnez pas le sentiment que le Togo serait figé. Dans le scillage de l’APG de 2006, et je suis bien placé pour en parler, il y a eu beaucoup d’efforts, beaucoup de mesures qui ont été prises pour promouvoir l’apaisement et la décrispation du climat politique, créer des conditions de sécurité permettant aux concitoyens résidant à l’époque au Ghana et au Bénin et même les exilés à l’étranger de revenir et contribuer au développement de notre pays. L’esprit de l’APG était que, il faut à la fois s’accorder sur un cadre électoral et des conditions consensuelles pour aller à des élections législatives anticipées. Ce qui a été fait et a permis d’aller aux élections législatives d’octobre 2007. Ensuite, il s’agissait du fait que le reste des réformes puissent être opérées dans le cadre démocratique et dans le respect des règles constitutionnelles.


Cela étant, beaucoup de réformes ont été amorcées. La HAAC, la CNDH, la Cour constitutionnelle ont connu des réaménagements... des mesures courageuses et audacieuses ont été prises à la fois pour réformer les forces de sécurité, et les forces de défense. (...)


En revanche, il y a eu des efforts pour procéder à certaines réformes dans le cadre de la révision de la Constitution. Et c’est le président de la République et le gouvernement qui ont pris l’initiative. Mais je crois qu’il faut essayer de dépasser maintenant certains facteurs qui n’ont pas permis d’opérer les réformes et voir que dans la société togolaise, il y a une grande attente des Togolaises et des Togolais au delà des considérations politiques d’opérer les réformes et de faire évoluer nos institutions.
Qu’est-ce que le président de la République va faire, en ce qui concerne ces réformes ? Quelle est son idée à ce jour ?


Je voudrais vous encourager à un peu de patience. Je vous dis un peu de patience parce que ce ne sera pas long. J’ai la certitude que le président de la République va accélérer le rythme et l’agenda de ces réformes, à partir du moment où il y a le sentiment que les Togolais souhaiteraient que le rythme et l’agenda soient accélérés et que cette question soit tranchée une fois pour de bon, je suis certains que des initiatives seront prises beaucoup plus tôt que vous l’auriez imaginé. (...)



Il le fera dans l’esprit de deux exigences qui me paraissent indispensables. La première exigence c’est que ces réformes doivent s’opérer dans le cadre des institutions démocratiques et dans le respect des règles constitutionnelles. La deuxième exigence, c’est que nous sommes dans une démocratie. Nous avons opté pour un Etat de droit. Nous devrons oeuvrer pour que les libertés puissent s’épanouir, que chacun puisse jouir et exercer ces libertés. Ce qui est aujourd’hui dans l’intérêt de notre pays, c’est de faire évoluer nos institutions, c’est de le faire dans le dialogue et la concertation, dans la sérénité sans avoir besoin de nous lancer dans des affrontements stériles, dans des divisions qui n’ont pas lieu d’être, sans avoir besoin d’exposer notre pays à des risques dont nous savons que quand certains pays y compris ceux qui inspirent faussement certains de nos concitoyens ont perdu la paix, ont perdu la sécurité, ont perdu la stabilité, le reste des aspirations a été difficile à réaliser. Nous pouvons faire les deux à la fois, préserver la paix, préserver la sécurité, promouvoir le dialogue aller dans le sens du respect mutuel et en même temps, faire en sorte que les réformes puissent être opérées pour que notre pays franchisse une étape et un palier supplémentaire dans l’enracinement de la démocratie, dans la consolidation de l’Etat de droit, et dans l’affermissement des libertés.



Cela dit, vous allez tendre toujours la main à l’opposition togolaise ?
Notre main a toujours été tendue.



Elle est, semble-t-il courbée. Vous allez les appeler à asseoir et réfléchir à comment sauver cette paix, cette sécurité... dont vous parlez ?
Vous savez, il y a un proverbe qui dit que pour danser le tango, il faut être deux. Quelle que soit la volonté du gouvernement, quelle que soit la volonté de la majorité présidentielle, il est bien évident que nous avons besoin d’une esprit de dépassement de tout le monde. Aussi bien des partis politiques de l’opposition que de la majorité pour voir qu’est-ce qui est dans l’intérêt de notre pays. Si tout le monde en convient qu’il faut faire des réformes, nous disons qu’il faut faire ces réformes dans un esprit de dialogue et de concertation, dans un esprit d’écoute mutuelle, mais dans le respect des institutions démocratiques et dans le respect des règles démocratiques. C’est ça qui me parait important, après cette phase d’agitation, je suis certains que les esprits vont se calmer et nous devons pouvoir nous retrouver qu’il s’agisse de l’Assemblée ou dans d’autres fora, l’essentiel c’est de faire en sorte que tous ceux qui auront vocation à s’exprimer puissent le faire librement et que ce qui ira dans l’intérêt de notre pays en termes de réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles puissent l’être.



Réalisée par Kanal Fm / Transcription Rédaction Telegramme 228
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Conseil des ministres adoptant un nouveau projet de loi autour de la révision constitutionnelle au Togo
Publié le: 5/9/2017  | 


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