Lomé - L'Internet mobile était toujours coupé jeudi au Togo, où de nouveaux rassemblements de l'opposition étaient prévus au lendemain d'une journée de mobilisation massive dans les rues de Lomé et d'autres villes du pays.
"Bring back our internet #Togo", réclamaient des internautes togolais sur les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook, qui restaient accessibles par intermittence via wifi à Lomé, ont constaté des journalistes de l'AFP. L'organisation Internet Sans Frontières, dans un communiqué publié
mercredi, a condamné "avec la plus grande fermeté cette atteinte à la liberté d'expression en ligne des citoyens togolais", demandant aux autorités "d'user des voies conformes au droit international pour assurer un équilibre entre la protection des libertés, notamment la liberté d'expression, et la préservation de l'ordre public".
Selon le directeur d'Amnesty international au Togo, Aimé Adi, joint par l'AFP, Internet et les réseaux de téléphonie mobile étaient par ailleurs totalement coupés jeudi dans plusieurs villes du nord du pays.
Le ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement, Gilbert Bawara, avait confirmé la veille sur plusieurs radios locales que le gouvernement se réservait le droit d'imposer des restrictions à l'accès à internet.
Mercredi, une marée humaine de partisans de l'opposition (plus de 100.000 selon Amnesty International, un million selon des opposants) ont défilé à Lomé et dans plusieurs villes du Togo pour réclamer une alternance politique et des réformes.