Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

TOGO: Contrôle de la fermeture définitive des carrières sauvages - Le gouvernement passe à l’offensive
Publié le samedi 18 janvier 2014  |  Telegramme228


© Présidence par DR
Le conseil des ministres
Photo archives


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le gouvernement togolais veut faire de la protection de l’environnement, son leitmotiv. Pour ce faire, l’installation anarchique des carrières sauvages, ce qui n’est pas sans conséquences néfastes et dévastatrices sur l’environnement, n’a pas droit de cité sur « la Terre de nos Aïeux », si l’on se réfère aux différentes démarches et aux efforts déployés ici et là par l’exécutif togolais dans sa quête de la protection de l’environnement. Ainsi, le 4 octobre 2013, l’Autorité publique a sorti un communiqué pour la fermeture des carrières sauvages au Togo, à compter du 1er novembre 2013, afin de pouvoir « limiter les dégâts sur l’environnement ». Contre toute attente, certains citoyens, avides d’intérêts personnels et de gains matériels, veulent salir la politique mise en place par l’Exécutif en le défiant et en continuant par exploiter ces carrières sauvages. Toujours dans sa quête du bien de ses populations, le ministre des Mines et de l’Energie, Dammipi Noupokou, a sorti un communiqué le 7 janvier 2014, annonçant des contrôles sur les sites incriminés à partir du lundi 13 janvier 2014 « pour voir l’effectivité de la fermeture ». 72 heures après la mise en application du communiqué, et pour s’assurer du déroulement effectif desdits contrôles et voir si les exploitants respectent la décision du gouvernement, nous avons mené une enquête sur certaines carrières sauvages à Sanguéra, Adéticopé, Mission-Tové et autres. Après cette descente sur le terrain, nous avons pu constater qu’effectivement, le gouvernement a joint l’acte à la parole. Les carrières sauvages ont été fermées sauf que certaines carrières non seulement sauvages, mais clandestines, existent avec des exploitants, des transporteurs qui défient l’autorité de l’Etat, malgré les efforts consentis par l’Exécutif. C’est le cas d’une carrière sauvage et clandestine aux encablures de Davié, dont les exploitants reconnaissent la décision de la fermeture, mais continuent par l’exploiter illégalement.

L’action du gouvernement

« Ministère des Mines et de l’Energie ; Direction Générale des Mines et de la Géologie ; interdiction formelle d’exploiter du sable dans cette carrière ». C’est ce qu’on peut lire sur une pancarte installée aux abords d’une carrière à Sanguéra, preuve que le gouvernement tient à sa promesse, celle de fermer définitivement les carrières sauvages. Les sites sauvages de Sanguéra, de Dalavé, d’Adéticopé, de Mission-Tové,…et autres, qui, il y a de cela quelques semaines attiraient du monde, et où sur lesquelles bouillaient d’âmes des exploitants, des transporteurs, des vendeuses de denrées alimentaires, de l’eau, ne s’apparentent 72 heures seulement après la mise en vigueur de leur fermeture définitive plus qu’à un cimetière, à une mine abandonnée. « On n’exploite plus du sable ici. Depuis lundi (13 janvier 2014 : ndlr), les camions ne viennent plus, sinon vous-mêmes vous aller les voir passer », nous a déclaré une vieille, la septuagénaire de retour du champ rencontrée dans une carrière à Sanguéra. Même si cette affirmation de la riveraine témoigne la fermeture effective de ces carrières, rien ne prouve qu’il n’y ait pas des récalcitrants, des citoyens de mauvaise foi qui continuent toujours par exploiter clandestinement et frauduleusement sur les sites sauvages de Sanguéra. « Les chauffeurs sont déjà partis, mais si vous voulez du sable, donnez-moi votre numéro que je vais leur remettre. Après, ils vont vous appeler pour vous le livrer. C’est nous qui les remplissons les camions », nous a confirmé sans inquiétude, un jeune rencontré sur un site à Sanguéra le mercredi 15 janvier aux environs de 17 heures. A peine les discussions terminées avec le jeune, un camion rempli du sable sort d’un chantier battu, preuve que la décision du gouvernement n’ému pas certains citoyens animés de mauvaise foi et de la mauvaise volonté.

Quand certains exploitants défient l’autorité de l’Etat et sabotent ses efforts !

Contre toute attente, les exploitants d’une carrière sauvage et clandestine continuent toujours par mener leurs activités illégales et frauduleuses aux encablures de Davié. « Nous avons appris que le gouvernement veut fermer ces carrières, mais pour le moment, nous continuons par travailler ici. Nous savons que nos amis d’Adéticopé et d’autres localités ne continuent plus leurs activités sur leurs sites. Comme ici c’est privé, nous sommes obligés de poursuivre l’exploitation », a indiqué un exploitant avec assurance. Quand cela ne tienne, cette détermination de certaines personnes qui veulent défier l’autorité de l’Etat, en foulant aux pieds les décisions prises, le ministère des Mines et de l’Energie qui s’active déjà pour arrêter le massacre, devrait redoubler de vigilance pour démasquer ces réseaux qui continuent toujours par saboter ses efforts.

En somme, il faut reconnaitre que le gouvernement togolais a fait et continue de faire beaucoup d’efforts pour l’interdiction d’exploitation des carrières sauvages. Ces actions devraient être encouragées et saluées à juste titre. A en croire nos recoupements, des tractations sont en cours pour délivrer le permis d’exploitation des sables lacustre et fluvial à des sociétés privées, afin d’interdire définitivement l’exploitation des sables continentaux.

Toutes ces initiatives prises par l’Etat devraient être saluées et encouragées. Mais, au contraire, certains individus, notamment les exploitants de ces carrières incriminées, de concert avec d’autres transporteurs du sable, tapis dans l’ombre, avides d’espèces trébuchantes et qui ne se soucient guère des conséquences néfastes à court, à moyen et à long termes sur l’environnement, continuent par saboter les efforts du pouvoir public. Ces derniers continuent royalement leurs activités « déloyales et illicites » en exploitant délibérément les sables continentaux.

D’après des sources proches du ministère des Mines, il est prévu des mesures dissuasives avec la présence des forces de l’ordre et de sécurité pour un temps sur les sites. Mais le constat fait sur le terrain, il n’y a pas de force de l’ordre, ni de sécurité sur les sites, du moins, là où nous, nous avons visités. D’après les mêmes sources, des sanctions pécuniaires et pénales ne seront pas exclues, au cas où il y aura des récidivistes, comme l’a prévu le code minier.

Des spéculations des prix à éviter

Suite à la fermeture de ces carrières, il n’est pas écarté que certaines personnes profitent de l’occasion pour augmenter à leur guise, le prix du sable. C’est un aspect sur lequel le ministère des Mines, qui est le seul à fixer les prix des sables de concert avec ses services techniques, doit veiller. C’est le lieu aussi d’attirer l’attention des populations à ne pas tomber dans les jeux des spéculations des transporteurs des sables. Sinon, jusqu’à preuve du contraire, le gouvernement n’a pas changé les prix des sables depuis le 13 janvier dernier, date du début des contrôles de la fermeture effective des carrières sauvages.

Aujourd’hui, l’installation de ces carrières sauvages constitue plus des problèmes environnementaux. Dans un passé récent, on sentait l’implication du ministère de l’Environnement dans ce dossier. Mais, si l’on s’en tenait au communiqué du 7 janvier 2014, seul le ministre des Mines l’a signé. C’est le même ministère qui fournit plus des informations sur ces carrières.

Dans le communiqué du gouvernement du 4 octobre 2013, il a été dit qu’à partir du 1er novembre 2013, seules les carrières de Dalavé et de la SAD à Bè-Boka seront autorisées à mener les activités d’exploitation du sable. Mais d’après nos recoupements, il y a encore deux autres carrières sur la route d’Aného et dans la préfecture de l’Avé qui n’appartiennent à aucune société de BTP, mais à des tierces personnes qui continuent par exploiter les sables continentaux. Pourtant, dans le communiqué, l’Exécutif n’a pas fait mention de ces carrières. Comme la protection de l’environnement tient à cœur au gouvernement et il veut arrêter l’exploitation des sables continentaux, nous espérons qu’il prendra des dispositions face à ces carrières privées qui exercent toujours leurs activités.

A.A, Lomé

 Commentaires