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Togo: 80 personnes interpellées à Lomé, l’opposition dénonce des "intimidations"
Publié le vendredi 8 septembre 2017  |  AFP


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Foule monstre à une manifestation de plusieurs partis d`opposition du Togo pour dénoncer la gouvernance sous Faure GNASSINGBE
Lomé, le 06 septembre 2017. Principales artères de la capitale togolaise. Une large coalition de l`opposition togolaise bat le pavé dans la capitale comme dans plusieurs autres villes du pays pour exiger le "retour à la Constitution de 1992, le vote de la diaspora et l’élargissement des opposants condamnés après les violences des 19 et 20 août 2017 ayant émaillé une manifestation du parti PNP (Parti national panafricain)". Une foule monstre participe à cette mobilisation. Tikpi Atchadam et J-P Fabre, vedettes du meeting de fin de marche.


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Au moins 80 personnes ont été interpellées dans Lomé qui connaissait vendredi après-midi un calme relatif, à l’exception du quartier populaire de Bè où la situation restait tendue entre jeunes et forces
de l’ordre.

Selon l’opposition, qui dénonce des "intimidations", au moins 100 personnes
sont toujours en état d’arrestation. "Un certain nombre de manifestants ont été interpellés au cours de la nuit dernière, environ 80", a déclaré à l’AFP Gilbert Bawara, ministre togolais de la Fonction Publique.

"Ils ont commis ou s’apprêtaient à commettre des actes violents, à vandaliser des magasins", a-t-il expliqué. "Je ne pense pas qu’ils fassent
l’objet d’une détention."

Le principal parti de l’opposition, l’Alliance Nationale pour le Changement
(ANC) a quant à lui avancé le chiffre "d’au moins 100 personnes toujours en
détention", selon son porte-parole Eric Dupuy, contacté par l’AFP.

Mercredi et jeudi, les Togolais ont manifesté massivement à Lomé et dans
une moindre mesure en province à l’appel d’une coalition de 14 partis, pour
réclamer des réformes et le départ du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 12 ans, après avoir succédé à son père.

Ces rassemblements, d’une ampleur inédite depuis les sanglantes émeutes qui avaient suivi les élections de 2005, selon plusieurs observateurs, ont été
notamment rendus possibles par l’alliance de l’opposition, qui a longtemps
échoué à parler d’une seule voix.

Les leaders d’une douzaine de partis de l’opposition se sont réunis devant
la maison du président du Parti National Panafricain (PNP), Tikpi Atchadam,
pour exprimer leur solidarité avec leur camarade, victime selon eux
"d’intimidations" du pouvoir, et qui se cache actuellement dans un lieu tenu
secret.

Deux camions des forces de l’ordre ont stationné un moment devant son
domicile, selon un témoin de la scène. "Ils ont pris des photos et ont relevé
les plaques numérologiques des voitures", a-t-il expliqué.


Voix radicale qui n’a pas hésité à demander la démission du chef de l’Etat
depuis le début des mouvements populaires cette semaine, Tikpi Atchadam,
originaire du nord, a réussi à rallier aux manifestations certaines villes de
sa région, traditionnellement acquise au régime.

"Nous sommes victimes d’intimidations et de répression d’un système qui a
beaucoup trop duré", a déclaré aux journalistes Nathanaël Olympio, président du parti des Togolais.


"S’ils veulent arrêter l’un d’entre nous, qu’ils nous arrêtent tous", a
renchéri Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, autre figure de l’opposition.
Le quartier de Bè, en centre-ville, restait barricadé vendredi après-midi
par des jeunes et des tirs de gaz lacrymogènes ont été observés plus tôt dans la journée.

Les échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants, ont "duré toute
la nuit", a confié un résident de Bè devant sa porte. "Ne nous filmez pas, ne
donnez pas notre nom. Ils vont venir pour nous sinon."

Les réseaux téléphoniques fonctionnaient encore de manière très
sporadiques, et Internet était toujours coupé dans le pays.

- ’Trop tard’ -

Jouant l’apaisement, le gouvernement avait annoncé mardi un projet de
réforme constitutionnelle réclamée depuis plus de dix ans par l’opposition,
prévoyant une limitation à deux mandats présidentiels et un scrutin à deux
tours.


Le Parlement devrait se réunir le 12 septembre en session extraordinaire.
Mais le ministre de la Fonction publique a expliqué à l’AFP que cette session
"était déjà prévue de longue date. Je ne sais pas si le Parlement examinera
mardi le projet de réforme, cela ne relève pas du gouvernement."

Il avait laissé entendre en début de semaine que la limitation des mandats
ne serait pas rétroactive. Dans le cas contraire, le président actuel ne
pourrait briguer un nouveau mandat en 2020.

"Il n’y a pas de raison législative de le faire (...). Mais nous avons
besoin d’un consensus pour que cette réforme soit acceptée", soit les 4/5e des votes au Parlement.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour
l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Ibn Chambas, a rencontré le président
Gnassingbé ainsi que le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, avant
de partir vendredi pour Dakar.

M. Chambas a encouragé l’opposant "à s’investir dans des discussions avec
le gouvernement" pour faire aboutir les réformes, dans une déclaration à la
télévision publique togolaise.

"Il est trop tard", a toutefois déclaré M. Fabre jeudi soir dans la rue,
entouré de milliers de partisans. Tikpi Atchadam, en amont des manifestations, avait déclaré qu’il ne "croit plus au dialogue" avec le régime.

Faure Gnassingbé a succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma qui est resté près de 40 ans au pouvoir, à la présidentielle de 2005, avec l’appui de l’armée. De violentes manifestations et une féroce répression s’en étaient suivies.

Il a ensuite été réélu en 2010 et en 2015, lors de scrutins très contestés
par l’opposition.


spb-cl/jpc



Expression du rejet du régime cinquantenaire du Togo
Publié le: 7/9/2017  | 


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