Togo - Depuis le 16 janvier dernier, le prix des produits pétroliers est à la hausse avec une augmentation à la pompe de 10% du super sans plomb, de % du gaz-oil, tandis que la gaz domestique de 12 kgs passait de 5500 FCFA à 6500 FCFA. Si les associations crient au scandale, le gouvernement invoque une nécessaire réallocation des ressources consacrées au secteur.
Même si c’était dans l’air du temps et que certains journaux en avaient fait cas quelques semaines auparavant, la hausse du prix des produits pétroliers a surpris les Togolais. Annoncée dans la nuit du 15 janvier à la télévision, la majorité ne l’a apprise que le lendemain. Ceux qui ont suivi le journal et se sont précipités pour s’approvisionner avant la mise en œuvre le lendemain de la décision, ont vu la quasi-totalité des stations service fermées. L’ATC (Association Togolaise des Consommateurs) a réagi , manifestant sa surprise et regrettant la décision, surtout le fait que ni les consommateurs ni les partenaires sociaux n’aient été associés au processus ayant abouti à la mesure.
Quant au gouvernement, il fait remarquer qu’il a gelé depuis juillet 2011 l’application du mécanisme d’ajustement automatique des prix qui devait faire pratiquer la vérité des prix, pour tenir compte de la situation difficile des populations vulnérables. Cette mesure se serait traduite par d’importantes subventions exclusivement supportées par le budget national et se chiffrerait sur la période 2011-2013 à 100 milliards de FCFA. « Malheureusement à l’analyse, ces subventions croissantes des produits pétroliers ne touchent pas suffisamment les populations les plus vulnérables notamment en milieu rural où l’incidence de pauvreté est la plus forte » indique-t-on au ministère du Commerce. Aussi « dans la quête d’une plus grande justice sociale et eu égard aux contraintes budgétaires, le gouvernement a opté pour une réallocation des ressources de ces subventions vers des mesures sociales ciblées. » Il est annoncé des mesures des mesures d’accompagnement pour atténuer l’impact de la hausse sur les opérateurs économiques et pour contenir toute flambée de prix.