Pour le président du NET, même si l’Assemblée nationale a dû suspendre sa session sur le budget pour se plancher sur le projet de loi du gouvernement portant sur révision constitutionnelle, l’opposition ne doit pas crier trop tôt victoire. Lisez plutôt !
Sun zu disait : tout l'art de la guerre est basé sur la duperie.
Depuis hier, je lis partout que l'opposition a gagné en réussissant à faire imposer l'inscription de la révision de la constitution à l'ordre du jour de la session extraordinaire. Et il y'a un petit détail qui me surprend. Alors qu'un imposant cordon policier empêchait toute approche de notre assemblée nationale, on a pu tout de même "autoriser" les membres de la coalition de l'opposition (les non députés) à y entrer. Et le résultat de cette "action commando" c'est donc que la révision constitutionnelle est inscrite à l'ordre du jour. Pour moi le vrai résultat est que depuis hier plus personne ne parle plus de démission du chef de l'État comme préalable à toute discussion.
Par une savante action de diversion, ils nous ont amené exactement là où ils voulaient nous amener, se mettant en face un chef de fil de l'opposition dont ils ont la pratique depuis longtemps. Autrement, depuis une semaine on nous présentait l'avant projet de loi du gouvernement comme une réponse du chef de l'État à la crise politique, et il est évident qu'en l'adoptant, le gouvernement avait à l'idée de le soumettre à l'assemblée. Méfions-nous des victoires faciles.
L'objectif actuel doit être de continuer à s'inspirer de la méthode de mobilisation du pnp, tout en professant partout la nécessité de la non-violence. Le jour où nous réussirons à mettre deux millions de togolais dans les rues, plus personne ne demandera à personne de partir. Ça se fera tout seul. 100 mille Togolais à deckon, qu'on peut disperser en un tour de main sans susciter des condamnations à l'international: ça ne suffit pas encore. ... suite de l'article sur Autre presse