Invité du journal de la radio RFI ce jeudi, le chef de file de l’opposition togolaise, Jean-Pierre a clairement dit qu’à l’Assemblée nationale, l’opposition parlementaire va refuser de s’associer au projet de loi de révision constitutionnelle dont la session extraordinaire sera ouverte ce jour.
Et pour cause, le texte précité, même s’il compte faire un retour au mode de scrutin uninominal majoritaire à deux (2) tours, n’inclut pas la phrase « nul ne peut faire plus de 2 mandats » de l’article 59 originel. Deuxième raison, le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) note une violation de l’Accord politique global (APG) en ce que le projet de loi veut limiter le mandat des députés en dehors de la limitation du mandat présidentiel.
«C’est de la provocation, une manœuvre de diversion visant à désamorcer la tension dans le pays. Cela va plutôt envenimer la situation. Nous allons nous remobiliser pour obtenir ce que nous voulons, le départ du chef de l’Etat. Nous en avons marre et nous ferons tout pour qu’il s’en aille », a déclaré M. Fabre.
Selon lui, s’associer à un tel projet de loi, c’est encourager le refus du pouvoir de mettre en œuvre les engagements qu’il a lui-même pris. S’il doit y avoir une modification de la Constitution, a relevé l’opposant de Faure Gnassingbé, celle-ci doit s’appliquer aussitôt à ce dernier.
Pour obtenir le départ de M. Gnassingbé, Jean-Pierre Fabre se targue de l’implication de la partie nord du pays dans cette nouvelle lutte contre le régime en place, notamment la fermeté de Tikpi Atchadam, l’implication des localités du nord à l’instar de Dapaong, Mango et Sokodé dans les manifestations de rue.
A l’ANC, on n’attend pas grand-chose de la communauté internationale. Jean-Pierre Fabre voit en la confiance que les Togolais ont faite à un moment donné à cette entité, une « erreur ».
« Nous avons pris notre destin en main. Nous sommes des Togolais, nous voulons ressembler aux autres peuples. Nous ne voulons plus rester un cas atypique dans la sous-région », a relevé M. Fabre, parlant du président français, Emmanuel Macron.
Et d’ajouter que si le sort des Togolais l’émeut, qu’il intervienne comme il peut. Mais les Togolais ne l’attendront pas avant de se débarrasser du régime « cinquantenaire ».... suite de l'article sur Autre presse