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Togo – Yark Damehane : «Il faut éviter que les manifestants se dirigent vers la présidence»
Publié le lundi 18 septembre 2017  |  Jeune Afrique


© aLome.com par Parfait
Le Colonel YARK DAMEHANE, Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile.


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Que s'est-il passé le 19 août dernier lorsque deux personnes ont trouvé la mort ? Des caches d'armes existent-elles ? Quel est le dispositif de sécurité prévu pour les manifestations des 20 et 21 août ? Yark Damehane, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, a répondu aux questions de Jeune Afrique.

Jeune Afrique : L’opposition prévoit des manifestations les 20 et 21 septembre à Lomé et dans plusieurs villes du pays. Pouvez-vous assurer qu’il n’y aura pas de répression, comme cela a été le cas le 19 août, quand la dispersion d’une manifestation de l’opposition à Lomé a provoqué la mort de deux personnes ?


Yark Damehane : Le 19 août dernier, deux personnes ont été présentées comme ayant succombé lors de la marche de l’opposition. Personnellement, j’ai mis un point d’interrogation sur la cause réelle de leur mort. En effet, le premier mort, selon les images que nous avons vues, présentait des blessures causées sans doute par des balles. Mais des balles tirées par qui ? Dans quelles circonstances et où ? Quant à la seconde personne présentée par l’opposition, il s’agissait d’un accidenté. Où a eu lieu l’accident ? Dans quelles circonstances ? Était-ce en rapport avec l’opération de maintien de l’ordre ? Je rappelle que les organisateurs de la manifestation ont enlevé les corps, avant même qu’une équipe n’arrive sur les lieux, pour commencer des formalités d’identification des corps. Il n’y a donc pas eu d’autopsie sur les corps, de sorte que je continue à m’interroger.

Que s’est-il passé le 19 août, pour qu’une marche encadrée par les forces régaliennes dégénère en affrontements ?

Au moment de commencer la marche, les éléments envoyés sur les lieux ont échangé avec les organisateurs sur l’itinéraire qui avait été arrêté. Les organisateurs étaient d’accord avec cet itinéraire et les éléments envoyés sur place les ont assurés de l’encadrement de la marche. Celle-ci a bien commencé, les manifestants sont partis en suivant l’itinéraire. Alors que la tête de la marche suivait l’itinéraire, une partie des marcheurs a voulu s’engager vers la voie nationale numéro un, la voie internationale la plus importante du pays, sans doute, pour perturber, voire bloquer le trafic. Ils ont tenté de forcer un barrage formé par des éléments. C’est à partir de ce moment que les problèmes ont commencé.


Des manifestants ont fait irruption dans un commissariat situé non loin de là, ils ont emporté un pistolet et un AK47 et brûlé deux autres. Ils s’en sont aussi pris à deux militaires qui étaient postés devant une banque et qui n’avaient rien à voir avec le maintien de l’ordre, ce jour-là. Nous rendons grâce à Dieu parce que, contrairement à ce qu’on a voulu faire croire, si les militaires avaient riposté, le bilan aurait été lourd. En effet, quand un militaire armé se sent menacé par des civils ou quand sa propre sécurité est directement menacée, beaucoup de choses peuvent arriver. Ils ont fait preuve de sang-froid, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils ont été désarmés par les manifestants qui ont emporté leurs armes.

Les armes emportées auraient été par la suite rendues…

Seule une arme sur les trois arrachées aux militaires a été retrouvée. Le pistolet volé au commissariat a été ramené par un religieux et les deux AK47 enterrées quelque part, par ceux qui les ont volées, ont été retrouvées grâce à un appel anonyme. Je vous apprends qu’après ces vols d’armes par des manifestants nous avons lancé une opération de recherche et de contrôles d’armes qui a abouti à la découverte de deux AK47 qui sont totalement différentes des armes conventionnelles utilisées par les militaires. Cela soulève des questions.

Soupçonnez-vous l’existence de caches d’armes à Lomé?

Il y a deux hypothèses qui se dégagent. Soit ces armes appartiennent à un gang qui les utilise pour opérer des braquages, soit leurs détenteurs ont des intentions inavouées. Cela est d’autant plus curieux qu’à Lomé, les manifestants demandaient qu’on les laisse aller au grand carrefour GTA, qui n’est pas loin de la présidence, ce que nous ne pouvions pas accepter. Le jour de la manifestation, quoique cette destination ne fût pas sur l’itinéraire validé d’un commun accord, certains manifestants ont toutefois tenté de se rendre à la présidence. L’organisateur (Tikpi Atchadam, NDLR) a le schéma du Burkina Faso en tête.
... suite de l'article sur Jeune Afrique




Togo Debout !!!
Publié le: 7/9/2017  | 


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