Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

«Le franc CFA lié à l’euro est un bouclier de stabilité pour les populations locales»
Publié le lundi 18 septembre 2017  |  Le Monde Afrique


© Autre presse
500 Franc CFA


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier



Pour l’économiste Bruno Bernard, un pays africain qui quitterait la zone franc CFA verrait les prix d’importation exploser aux dépens des plus pauvres.



Soixante-dix pour cent des échanges de la zone franc CFA se font avec l’Europe. Une sortie de cette zone des quatorze pays d’Afrique de l’Ouest et centrale qui en bénéficie appauvrirait leurs consommateurs de produits indisponibles sur le continent : médicaments, carburant, machines agricoles, téléphones, ordinateurs, semences agricoles…

Les billets d’avion vers l’étranger seront de plus en plus inaccessibles, rendant le commerce difficile ou trop onéreux, faute de trouver des nouveaux produits sur des salons à l’étranger ou de négocier les contrats sur place avec des tarifs avantageux.


Les pays de la zone CFA se trouvent déjà dans une spirale économique négative due à la baisse des exportations de matières premières. En raison de la chute des cours du pétrole, les investissements des pays du Golfe sont en baisse, les Américains sont en retrait pour cause de politique trumpienne « America first », les Européens, sortis à peine de la crise, restent frileux, les cours des minerais exportés vers la Chine sont en baisse, tout comme ceux des produits alimentaires étant donné la compétition entre pays exportateurs. Avec, en bonus, les tensions terroristes au Sahel.


Un signal fort de stabilité

En à peine cinq ans, le pouvoir d’achat de produits étrangers indispensables tomberait de 50 % dans les pays qui quitteraient la zone CFA. La donne économique serait bouleversée pour des pays à forte natalité aux énormes besoins d’importations. Certains économistes affirment qu’une nouvelle monnaie dévaluée permettrait aux entrepreneurs d’emprunter à des taux inférieurs aux 10 % actuels. Mais avec une inflation de 12 %, aucun banquier ne prêterait à moins de 10 % !

Une nouvelle banque centrale indépendante ne serait pas à l’abri des spéculations des traders, alors que le franc CFA, lié à l’euro, est protégé par l’Allemagne via la Banque centrale européenne… Ceux qui poussent à sortir du franc CFA sont des industriels situés hors de la zone euro, que ce soit en Suisse (cacao), en Chine (cuivre) ou dans les pays anglo-saxons (pétrole et coton) : ils pourront ainsi payer des salaires plus faibles aux ouvriers et aux paysans qui travaillent pour eux et pourront spéculer sur la nouvelle monnaie.
... suite de l'article sur Autre presse


 Commentaires