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Togo : cette colère qui monte
Publié le mardi 19 septembre 2017  |  LE POINT AFRIQUE


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Dégâts collatéraux de la dispersion du sit-in improvisé de l`opposition à Deckon
Lomé, le 08 septembre 2017. Artères phares de la capitale togolaise. Dégâts collatéraux de la dispersion le 07 septembre 2017 du sit-in improvisé de l`opposition à Deckon.


Fichier joint:
Déclaration des députés de l`opposition sur le projet de loi de révision constitutionnelle
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REVUE DE PRESSE. Citoyens lambda, étudiants, jeunes professionnels : tous ont décidé de se faire entendre face à un avenir qu’ils estiment obstrué. Revue de détail.


Du jamais-vu. Les Togolais sont en colère et le font entendre de la rue jusque sur les réseaux sociaux. Que se passe-t-il dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest souvent qualifié exagérément de « petite Suisse d’Afrique » ? Tout a commencé le 19 août dernier, lorsque des milliers de partisans du Parti national panafricain (PNP) ont tenté de se rassembler pour une marche dans les rues de Lomé afin d’exiger des réformes politiques contenues dans l’Accord de politique global signé en 2006 et mettant fin à plus de trente ans de crise politique.

Le président Faure Gnassingbé a succédé à son père, Gnassingbé Eyadéma – qui a dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans –, à la présidentielle de 2005 avec l’appui de l’armée, avant d’être réélu en 2010 et en 2015 lors de scrutins très contestés par l’opposition. L’opposition togolaise réclame depuis onze ans que la Constitution – modifiée en 2002 – soit révisée, notamment afin d’y réintroduire une limitation des mandats présidentiels à 10 ans au plus.

Comme ce parti, le PNP, dirigé par un certain Tikpi Atchadam, 50 ans, originaire de la ville de Sokodé, au nord du pays, les militants du groupement Combat pour l’alternance politique (CAP) regroupant cinq partis, dont l’ANC de Jean-Pierre Fabre, s’étaient aussi de nouveau lancés le 3 août dernier pour réclamer la mise en œuvre de ces réformes. Mais empêché par les autorités, ce qui était au départ des marches pacifiques a pris un tout autre tournant.

Ce qui est sûr : si les leaders de l’opposition et le pouvoir sont occupés à poursuivre le bras de fer engagé sur les bancs de l’Assemblée nationale, la parole s’est libérée dans le pays. Militants, jeunes, Togolais de la diaspora : tous expriment des revendications avec leurs mots, parfois avec beaucoup de violences, mais jamais sans conviction. Cette prise de la parole des populations se retrouve aussi dans les médias, où journaux, médias en ligne, et surtout les radios ouvrent leurs ondes, pour partager l’actualité du moment. Seules la télévision d’État, la TVT, et la presse d’État ne bénéficient pas de cette ouverture de la parole.

La révolte des Togolais sur les réseaux sociaux
Dans tous les cas, le plus surprenant dans cette crise est la liberté de ton d’une certaine jeunesse. Entourés de deux pays aux pratiques démocratiques bien ancrées, que sont le Bénin et le Ghana, les jeunes Togolais sont aussi portés par la chute de Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise togolaise en 2006, puis chassé du pouvoir en 2015 par les Burkinabè.

Le Togo est, depuis le départ de Yahyah Jameh de la Gambie, le seul pays à ne pas avoir connu d’alternance politique dans la sous-région, et ce depuis 50 ans, lorsqu’on additionne les mandats du père Éyadéma (38 ans) et ceux de son fils, Faure Gnassingbè, au pouvoir depuis 2006. Comme le souligne cette internaute sur Twitter : « Le réveil sera difficile... Le chef de l’État togolais ne comprend pas que nous avons changé d’époque. »


Le réveil sera difficile... Le chef de l’Etat Togolais ne comprend pas que nous avons changé d’époque #TogoDebout #Togo https://t.co/V4bPfzdxES

En effet, la cause profonde de cette colère qui monte est le rejet de la famille Gnassingbé. Comme l’explique Farida Bemba Nabourema, proche de la trentaine, rentrée au Togo après des études en relations internationales à Washington, elle tient un blog détaillé sur les récents mouvements mais aussi l’histoire du pays, à travers un essai La Pression de l’oppression publié en 2014. Sur les réseaux sociaux, la jeune femme ne mâche pas ses mots, suivie par des dizaines de milliers d’internautes.


Comme elle, beaucoup de jeunes Togolais s’expriment sous le hashtag #TogoDebout. Plusieurs Togolais ont exprimé leur mécontentement, alors que le gouvernement a coupé l’accès à l’Internet mobile et limité les bandes passantes des connexions domestiques afin d’enrayer les manifestations entre le 6 et le 12 septembre. Koffi Inoussa Ayibo, président de la branche togolaise d’Internet sans frontières, a confirmé l’information dans un communiqué : « De nombreux utilisateurs ont constaté qu’ils n’arrivaient plus à accéder à Facebook et WhatsApp, deux réseaux sociaux très utilisés au Togo. Nous avons craint que les deux opérateurs que compte le Togo aient restreint l’accès aux réseaux sociaux. »


Internet officiellement coupé, à avoué le ministre #bawara. C’est une honte, dites le au monde entier #Tginfo #Togodebout #Togo


Le gouvernement ne s’est pas officiellement prononcé sur cette coupure sauvage qui a durement impacté les entreprises et les incubateurs du pays. Alors de nombreux Togolais s’en sont pris directement à la ministre de l’Économie numérique, Cina Lawson. Cette dernière est devenue la risée des réseaux sociaux, à la suite d’une publication sur le réseau Facebook annonçant la mise en ligne d’une application mobile développée par l’aéroport de Lomé qui permettra au public d’être « informé en direct des vols au départ et à l’arrivée ainsi que des éventuels retards ». Un décalage qui n’a pas été du goût des internautes, qui ont largement commenté cette publication.
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Publié le: 16/9/2017  | 


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