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Réforme constitutionnelle au Togo: "la parole sera donnée au peuple"
Publié le mardi 19 septembre 2017  |  AFP


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Projet de loi sur les réformes: Les députés UNIR ont opté ce mardi pour un referendum pour trancher
Lomé, le 19 septembre 2017. Siège du Parlement. A l’unanimité, les députés UNIR (62 sur les 91 sièges de l’actuelle législature) ont acté le choix du referendum pour trancher dans le passionné débat ouvert depuis le 05 septembre 2017, à la faveur de l’introduction d’un projet de loi par le Gouvernement et portant révision des articles 52, 59 et 60 de la Constitution togolaise. La séance de ce mardi a été boycottée par l`opposition parlementaire, sauf l`indépendante KOUPOKPA.


Fichier joint:
Déclaration des Évêques catholiques sur la crise des réformes au Togo
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Lomé - L’opposition togolaise ayant boycotté le vote
parlementaire de la révision constitutionnelle, le texte proposé par le
gouvernement n’a remporté que deux tiers des voix et non les quatre-cinquième
requis, le renvoyant de facto à un vote par referendum.
Le projet de loi, qui propose notamment une limitation du nombre mandats
présidentiels, n’a remporté que 62 voix sur 91 (et une abstention), soit le
nombre exact des députés représentants le parti présidentiel au Parlement.
"Selon l’article 144 de la Constitution, le projet de révision
constitutionnelle est considéré comme adopté, s’il est voté à la majorité des
4/5e des députés(...)", a déclaré Dama Dramani, président de l’Assemblée, en
clôturant la séance.
"A défaut de cette majorité, le projet de loi, adopté à la majorité des 2/3
des députés composant l’Assemblée Nationale est soumis au referendum", a-t-il
souligné, ajoutant que "la parole sera donc donnée au peuple pour confirmer ce
vote".
L’opposition, qui dénonce la non-rétroactivité de cette mesure qui
permettrait au président Faure Gnassingbé de se représenter en 2020 et en
2025, "a choisi de ne pas prendre part à ce simulacre de plénière de
l’Assemblée Nationale", a expliqué à l’AFP Eric Dupuy, porte-parole du
principal parti d’opposition, l’Alliance nationale pour le changement (ANC).
57 députés seulement étaient présents pour cette séance exceptionnelle,
dont 56 appartenant au parti présidentiel, l’Union pour la République (UNIR) -
6 autres ayant voté par procuration.
Une coalition de l’opposition, à travers la voix de son chef de file
Jean-Pierre Fabre, a appelé ses partisans à "prendre part massivement aux
manifestations", organisées dans le pays mercredi et jeudi pour demander
notamment une limitation du nombre des mandats présidentiels, qui
s’appliquerait de manière rétroactive.
"Nous n’aurons pas de répit, nous n’aurons pas de repos tant que M. Faure
Gnassingbé n’aura pas quitté le pouvoir comme vous le lui demandez", a lancé
le président de l’ANC.
Le parti présidentiel UNIR a également prévu des marches de soutien les
mêmes jours.
Les 6 et 7 septembre, des centaines de milliers de personnes étaient
descendues dans les rues de Lomé et d’autres villes à l’appel de l’opposition.
Le président Gnassingbé a succédé en 2005 à son père, Gnassingbé Eyadéma,
qui est resté près de 40 ans au pouvoir, avec l’appui de l’armée et en
modifiant la Constitution. De violentes manifestations et une féroce
répression avaient suivi. Il a été réélu en 2010 et en 2015, lors de scrutins
très contestés.
ek-spb/thm



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