Le régime cinquantenaire du Togo a plus que jamais le vent en poupe quand il s’agit de narguer les togolais. Depuis ce 16 janvier 2013 la clique au pouvoir s’est autorisée sans l’avis de personne d’augmenter le prix des produits pétroliers.
Ils sont nombreux ces togolais qui ont été surpris de constater la hausse inopinée notamment de l’essence sans plomb qui passe de 600 à 655 FCFA et du gaz butane. La bouteille de 12 kg coûte dorénavant 6500 contre 5500F il y a encore quelques mois. Le gaz butane il faut le souligner a été majoré de 1000FCFA. Les togolais se contentent juste de grincements de dents, de murmures, de chuchotements pour protester contre cette violation du droit à la consommation et à l’information. Aucun boycott de ces produits, aucune action à la mesure de cet acte dénué de tout humanisme que posent les gouvernants. Malgré les 50 ans de gestion calamiteuse où la majorité tire le diable par la queue, les togolais donnent l’impression d’avoir de la ressource pour supporter pour très longtemps encore les diktats de la mafia qui régente le petit rectangle de pays.
Le constat est amer mais réel. Les togolais sont entrain de plonger dans un désespoir total où ils préfèrent confier leur sort à Dieu. D’ailleurs à cet effet, le régime dynastique a tout fait depuis la révolution de 1990 qui malheureusement reste une symphonie inachevée, pour faire implanter plus d’églises que d’écoles histoire de mieux endormir ce peuple. Quelqu’un dirait « la stratégie de l’opium du peuple ». Ces églises s’implantent comme des champignons mais pour la plupart, il s’agit d’une vraie escroquerie spirituelle, d’ailleurs les églises traditionnelles soutiennent aussi la dictature contre le peuple désespéré. A ce jour, le peuple togolais préfère se cacher derrière des faux pasteurs au lieu de revendiquer par lui-même en tant que entité souveraine plus de dignité et de justice.
Qu’on puisse augmenter les prix des produits pétroliers sans l’avis des associations des consommateurs, du comité contre la vie chère et que des togolais se résignent est un fait pathétique qui dénote de la situation de désespoir chronique.
De plus les forces de l’ordre se sont sauvagement illustrées à Aného à seulement quelques kilomètres de Lomé la veille de la hausse des prix des produits pétroliers. Motif de cette descente musclée où tout ce qui bouge est passé à tabac, la saisine de l’essence frelatée. Plusieurs blessés sont signalés, de même que des arrestations dont un journaliste sérieusement molesté qui n’a recouvré la liberté que sur l’intervention du Chef Lawson Zankli d’Aného, celui là même que les forces de défense ont jeté dans un caniveau lors des massacres de 2005 qui ont installé de force et dans le sang Faure Gnassingbé à la tête du Togo.
Depuis les dernières législatives le pouvoir togolais se la coule douce face à un peuple désespéré qui est fatigué de payer de lourds tributs au nom d’un Togo libre qui ne pointe jamais à l’horizon et surtout face à une opposition qui ne l’est que de nom.
Le pouvoir avec cette augmentation et le silence des togolais donnent l’impression de n’avoir plus aucun obstacle devant lui et va continuer à narguer les togolais. Seule la providence fera son œuvre croient désespérés beaucoup de togolais.