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Togo: 2ème jour de manifestation de l’opposition dans un climat tendu
Publié le jeudi 21 septembre 2017  |  AFP


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
2eme jour de manifestation de l`opposition: appel à garder le cap de la mobilisation populaire
Lomé, le 21 septembre 2017. 2eme jour de manifestation de l`opposition: appel à garder le cap de la mobilisation populaire. Un meeting au bas-fond du collège St Joseph a mis fin à la mobilisation du jour, très loin des foules monstres des 6 et 7 septembre derniers. Ces opposants tiennent toujours au "retour à la Constitution originelle de 1992".


Fichier joint:
Déclaration du Parti UNIR, marche du 20 septembre 2017
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Des milliers de manifestants togolais se sont rassemblés à travers le pays jeudi, pour le deuxième jour consécutif, réclamant le départ du président Faure Gnassingbé, dans un climat tendu, après les marches de la veille où l’opposition et le gouvernement ont recensé un mort et des dizaines de blessés dans le nord.

"On est capable de tout pour un Togo nouveau!", déclarait Matawo Kossi, coiffeur dans le quartier contestataire d’Agoé à Lomé. "On n’a pas besoin d’un referendum, on a déjà adopté une loi en 1992, c’est celle-là qu’il nous faut", rapportait-il à l’AFP.

Le gouvernement togolais, sous pression depuis les marches de l’opposition des 6 et 7 septembre, où plus de 100.000 personnes avaient envahi les rues de la capitale, a soumis un projet de réforme constitutionnelle au Parlement, mardi, prévoyant notamment de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels, comme le demandait l’opposition depuis plus de 10 ans.


Il a toutefois pris soin de retirer la phrase "nul ne peut effectuer plus
de deux mandats", tel qu’il était écrit dans la Constitution originelle de
1992, modifiée à plusieurs reprise.


L’absence de cette phrase permettrait au président Faure Gnassingbé, au
pouvoir depuis 2005, et dont le père était lui-même resté 38 ans à la tête du
Togo, de se représenter pour deux mandats supplémentaires, en 2020 puis en
2025.


L’opposition, qui a boycotté le vote parlementaire, a renvoyé de facto le
projet de réforme à la consultation par referendum populaire qui devrait se
tenir "dans les prochains mois", a assuré un membre du gouvernement.


En attendant, le peuple togolais ne lâche pas la pression sur le pouvoir.
Même si leur nombre était bien inférieur aux marches historiques des 6 et 7
septembre, les observateurs sur place s’accordaient à dire que le climat était beaucoup plus tendu et les esprits plus échauffés que lors des manifestations précédentes.


Les forces de sécurité, gendarmes et militaires sur des pick-ups équipés
d’armes lourdes, encadraient les rues de Lomé, impassibles devant les sifflets et les interjections de la foule.


- Internet coupé -

Mais dans le grand nord du pays, la situation a dégénéré dès mercredi.
L’opposition a recensé 77 blessés à Bafilo, où les forces de l’ordre ont
tiré avec des balles en caoutchouc. Les quatre cas les plus graves "ont dû
être évacués à Sokodé", la deuxième ville du pays.


A Mango, dans l’extrême-nord du pays, un enfant de 9 ans a été tué,
attisant la colère. Selon une source proche de la présidence togolaise, "25 personnes ont (également) été blessées (mercredi) à Mango, dont 10 par balles".


Les blessures ont été causées par des "fusils de chasse" et "des fusils à
balles", selon cette même source, précisant que les forces de l’ordre "ne
détiennent ni l’un ni l’autre" et accusant directement les supporteurs du PNP (Parti National Panafricain) de Tikpi Atchadam d’en être responsables.


Des maisons de cadres du parti présidentiel, l’Union pour la République
(Unir), ont par ailleurs été attaquées et incendiées, selon la même source,
qui a insisté sur le fait qu’aucune manifestation n’avait été autorisée dans
cette ville.

"Les militaires ont mené des expéditions punitives toute la nuit à Mango",
assurait quant à elle l’opposante Brigitte Adjamagbo-Johnson de CAP 2015.


"Malgré les déclarations des autorités en faveur de l’apaisement, la
répression des manifestations par les forces armées continue au Togo", a
déploré François Patuel, chercheur pour l’Afrique de l’Ouest à Amnesty
International, dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi.


Il a également dénoncé la suspension du réseau internet mobile depuis
mercredi matin, rappelant que cela constitue "une violation du droit à la
liberté d’expression et entrave le travail des journalistes et activistes des
droits humains sur le terrain."

A Lomé, on assurait manifester aussi pour rendre hommage aux "frères" du
Nord. Faouzia, jeune chômeuse de 26 ans, connaissait très bien les deux
militants du PNP tués à Sokodé en août dernier lors de la première
manifestation du parti.

"On a tous en tête ce qu’il se passe dans le nord", assure-t-elle, le
visage entouré d’un voile rose à strass. "Mes frères sont morts, et ça je ne
peux pas l’oublier."



cl/spb/mda



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Publié le: 16/9/2017  | 


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