Officiellement lancé le 22 septembre dernier par des organisations de la société civile, le mouvement « Togo Debout » a immédiatement pris position dans la crise que connait actuellement le Togo, en demandant, comme l’opposition, le retour à la Constitution de 1992. Comment est né ce mouvement et quels sont ses objectifs ? Découvrez ici quelques détails qui vous permettront d’en savoir mieux sur « Togo Debout ».
Togo Debout a été jusqu’à vendredi 22 septembre un cri de ralliement des manifestants anti-Faure Gnassingbé, de l’intérieur du pays jusque dans la diaspora. Désormais c’est le nom d’un « front citoyen » dont la mise en place a été officialisée vendredi à Lomé.
Togo Debout est créé pour pallier l’absence de voix citoyennes dans le bras de fer qui oppose le peuple à la dynastie au pouvoir, situation qui pourrait donner l’impression d’une lutte partisane. Ce qu’elle est loin d’être puisque portée par tout un peuple.
Togo Debout est une coalition d’organisations de société civile et de citoyens engagés coiffée par une coordination à la tête de laquelle se trouve un Professeur d’université, David Dosseh, ancien syndicaliste, secondé par un avocat, Raphaël Kpandé-Adzaré, président de la ligue Togolaise des Droits de l’Homme. Ces deux personnes ne sont pas inconnues des Togolais, chacun d’eux ayant évolué sur différents fronts de défense des droits des travailleurs ou des droits humains.
Contrairement à une coalition précédente coalition « Collectif Sauvons le Togo », à laquelle a participé activement, il y a quelques années, Me Kpandé-Adzaré, cette fois-ci il ne s’agit plus d’un attelage partis-politique société civile, mais uniquement citoyen. Le défi, rester un front citoyen jusqu’au bout.
Le front Togo Debout, tout en restant citoyen, veut activement participer au débat en cours sur les réformes démocratiques au Togo, relatives à la limitation de mandat et autres. Il veut aussi constituer une force de proposition et de médiation. « Togo Debout s’engage à défendre les intérêts du Peuple qui lutte pour sa liberté, au-delà de toute prise de position partisane, de considération identitaire et de toute croyance religieuse. Chaque Togolais détient une parcelle de souveraineté nationale et doit la défendre ardemment.» lit-on dans la déclaration de lancement du mouvement. « Aucun compromis ne doit plus jamais se faire au détriment du peuple », avertit-elle.
Dans le débat sur le nombre de jours, d’années ou de mandats à accorder encore Faure Gnassingbé, dont la dynastie fait déjà un demi-siècle sans partage au pouvoir, Togo Debout à sa position qu’elle soumettra incessamment à l’opinion et aux acteurs de la crise.... suite de l'article sur Autre presse