Après avoir encouragé la population à la ‘révolte’ pour exiger la tenue d’élections locales, Paul Dodji Apévon, le leader du Comité d’action pour le renouveau (CAR, opposition), appelle maintenant les Togolais à manifester pour demander au gouvernement de revenir sur l’augmentation des prix des carburants.
La hausse du prix de l’essence constitue une pression qui plonge les consommateurs dans la misère, a-t-il déclaré lundi, reprochant aux autorités l’absence de concertation.
Toute hausse des prix est évidemment une mauvaise nouvelle pour le portefeuille des Togolais, mais M. Apévon, peu au fait des réalités économiques, n’intègre pas deux éléments essentiels.
D’abord, la dernière augmentation des carburants date de 2011. Depuis, les cours mondiaux ont bondi. Or, le Togo est un importateur net totalement tributaire du l’évolution des prix du marché mondial.
Ensuite, les carburants sont fortement subventionnés. Comme l’a rappelé Kako Nubukpo, le ministre de la Prospective et de l’Evaluation des politiques publiques, si le gouvernement s’en tenait à la réalité des prix, la hausse aurait été bien plus conséquente.