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Togo-RPT/UNIR et Faure Gnassingbé, un régime qui exécute jusqu’aux enfants
Publié le mercredi 27 septembre 2017  |  L'Alternative


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Défilé militaire et civil clôturant la commémoration du 27 avril 2017
Lomé, le 27 avril 2017. Place des fêtes de la Nouvelle Présidence de la République. Les officiels du pays, avec à leur tête le Président Faure Gnassingbé, ont assisté au traditionnel défilé militaire et civil.


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Sous Faure Gnassingbé, « la guerre n’a pas de limite ». Même des êtres les plus innocents, à l’instar des enfants, sont carrément fusillés. La sauvagerie n’épargne même pas les animaux.

Yacoubou Abdoulaye, 9 ans, n’aura pas l’occasion de vivre dans un pays où on peut ne pas être d’accord, le manifester et ne pas courir le risque de voir son corps transpercé par une balle tirée par un assassin. Depuis son Mango natal, multi-traumatisé, frappé de plein fouet par une pauvreté extrême, portant encore de larges entailles laissées par les répressions sanglantes de fin d’année 2015, il osait encore rêver d’un pays qui a changé.

Il le sait, contrairement à d’autres enfants de même génération nés, eux, dans des familles de la « minorité », lui il n’avait pas droit à des jeux de luxe et a des voyages en avion pendant les vacances. Son rêve de vivre dans un environnement où il peut s’épanouir et laisser éclore ses talents vient d’être brisé, et lui-même enfoncé plus bas que terre.

Le 20 septembre dernier, certains ont décidé de mettre fin brutalement à sa vie. D’un coup de fusil. Comme ce fut le cas d’Anselme Sinandare, 12 ans, tué d’une balle de fusil, dans la même région des Savanes, juste à quelques kilomètres au Nord. Ce jour d’Avril 2012, à Dapaong, deux élèves de 12 et 21 ans tombaient sous l’effet de la barbarie du régime de Faure Gnassingbé.

A Mango, en 2015, plusieurs jeunes ont laissé leur vie alors qu’ils ne cherchaient qu’à défendre leurs terres cultivables. Parmi eux, on compte plusieurs mineurs. Le meurtre de mineurs semble se banaliser dans notre pays depuis quelques années.

« Je vous prie et je vous supplie, très humblement mais avec insistance, de bien vouloir prendre les dispositions idoines qui s’imposent afin que de telles violences des forces de l’ordre contre des citoyens aux mains nues, cessent immédiatement et définitivement sur la terre de nos aïeux », lançait courageusement le 22 avril 2013 le père Pierre Marie Chanel AFFOGNON.

« Que l’Eternel bénisse le Togo, vous-même et vos collaborateurs, en vue d’un changement profond dans les choix sociopolitiques au Togo en faveur de la protection des personnes et de leurs droits inaliénables de la personne humaine dont le droit au respect de la dignité humaine et le droit à la vie », écrivait le curé à Faure Gnassingbé, expliquant qu’ « un pays qui tue pour un « oui » ou un « non » ses fils ou filles s’oppose gravement au commandement de Dieu qui interdit le meurtre ou l’homicide volontaire. Aussi de tels actes sont-ils des sources de malédiction et pour les auteurs et pour toute la société togolaise. Car Dieu nous dit dans sa Parole d’autorité : « Tu ne commettras pas de meurtre » (Ex. 20,13), puis Il déclare à nouveau : « Tu ne tueras pas l’innocent ni le juste » (Ex. 23,7) et par ailleurs, Il affirme : « Je demanderai compte du sang de chacun de vous (…). Car à l’image de Dieu l’homme a été fait » (Gn. 9, 5-6). »
On peut le dire désormais, Faure Gnassingbé et les siens n’en ont à cure de cette interpellation. La preuve, le sang continue par couler y compris celui des mineurs.

Il est vrai que les Togolais semblent désormais habitués à ces morts devenus bien curieusement banales. Mais on ne doit perdre de vue qu’un mort reste un mort. Cruelle, irréversible. Comme le rappelait récemment Sami Tchak dans une publication sur facebook, « ils sont morts, définitivement morts ». Plus jamais leurs familles ne les retrouveraient. A jamais un père, une mère, un frère, une sœur, un ami restera privé d’un fils, d’un frère, d’un ami. La conscience collective ne doit pas être émoussée face à ces criminels, car il s’agit bien de crimes.

En début septembre 2015, la photo d’un enfant de trois ans a fait le tour du monde. Le monde entier était ému de voir le corps du petit Syrien, Aylan Kurdi, retrouvé sur une plage turque, non loin de deux autres corps : ceux de Galip, son frère de 5 ans, et de sa mère, Rehan. L’image a fait la une de toutes les grandes publications du monde. Les chaînes internationales ont repris en boucle cette image qui a interpellé la conscience mondiale. Comme si un seuil venait d’être franchi, avec le fait que des mineurs se retrouvent, eux aussi, prisonniers des eaux de la méditerranée.

Partout dans le monde, l’enfance est préservée. Epargnée. Les protagonistes des guerres les plus meurtrières trouvent un moyen d’épargner enfants et femmes. Et lorsqu’ils sont atteints, on observe une levée de boucliers générale. Il est de notoriété publique que même des combattants reconnus comme tels mais désarmés ou inoffensifs ne doivent pas être exécutés. Autrement, on parle de crimes de guerre.

Mais au Togo, pays qui n’est pas en guerre, ceux qui sont au pouvoir n’épargnent personne. Ils n’ont aucune limite à leur cruauté. Elle s’abat sur tout le monde. Le sorcier sévit. Il faut l’arrêter avant qu’il ne prenne d’autres enfants.

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