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La presse togolaise en deuil/Le décès subit de Pitang TCHALLA est une perte cruelle pour le Togo
Publié le jeudi 28 septembre 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Conférence de presse de la HAAC autour de certains maux persistants qui minent le monde du journalisme
Lomé, le 02 février 2017. Siège de la HAAC. Conférence de presse regroupant plusieurs organisations professionnelles de la presse et des professionnels des médias. Les problèmes de l`heure de la corporation ont été au centre des débats.


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Le mardi 19 septembre 2017, en début de matinée, la nouvelle relative à la mort subite de Pitang TCHALLA, président de la HAAC, a commencé à circuler de bouche à oreille.

Au demeurant, tout portait à croire à une plaisanterie de mauvais goût parce que l’information était si invraisemblable qu’il était inimaginable d’y accorder un quelconque crédit, surtout que la veille, dans la matinée, nous avons échangé au téléphone avec l’intéressé. Malheureusement, après les toutes premières vérifications, l’évidence s’est imposée. Et c’est la stupeur. D’interrogation en interrogation, nous avons compris que le décès de l’homme qui aimait toujours se présenter comme journaliste malgré ses hautes fonctions, est une douloureuse réalité qui, certes, est difficile à digérer, mais qu’il faut désormais classer parmi les mauvais tours que la vie peut nous jouer.

En effet, Pitang TCHALLA a toujours précisé lorsqu’il était devant les journalistes que le journalisme est le seul métier qu’il a appris, qu’il a toujours exercé et qu’il restera journaliste.

A ce sujet, nous reconnaissons qu’il était dans le vrai. Oui, Pitang, comme nous aimons communément l’appeler, a toujours exercé la profession de journaliste. Il a toujours été au service du journalisme et il est mort en servant le journalisme. Il aimait son travail et il a consacré toute son énergie, son temps et son savoir-faire pour améliorer le sort des journalistes togolais en s’investissant à fond pour la dépénalisation des délits de presse.

Nous pouvons aisément et dignement porter témoignage, puisque nous l’avons d’abord affronté comme un adversaire sur le champ de bataille ; mais rapidement et très rapidement, nous avons compris que nous nous battons pour la même cause et alors, nous nous sommes sympathisé pour convaincre feu EYADEMA d’accepter la dépénalisation des délits de presse. Les rôles étaient partagés à l’époque :

1°/ Lucien MESSAN était celui qui présentait les doléances

2°/ Pitang TCHALLA, la cheville ouvrière qui essayait d’expliquer le bien-fondé de cette mesure pour convaincre le Président EYADEMA qui était, en définitive, le père de la dépénalisation.

Ce qu’il faut souligner et qui est très important, c’est qu’il existait autour du défunt Président, des collaborateurs farouchement opposés à la dépénalisation et qui faisaient tout pour dissuader le Président de franchir le pas. Il se trouve que Pitang TCHALLA, était un redoutable et coriace persuadeur et c’est grâce à son opiniâtreté que la bataille a été gagnée contre les ennemis de la presse. Il existait entre Pitang TCHALLA et Lucien MESSAN une complicité positive qui avait tout facilité. Avec la disparition de Pitang, M. MESSAN a perdu plus qu’un ami, un frère et un complice de toujours. Les deux hommes s’entendaient et se comprenaient à demi-mot.

Pitang était profondément humain, croyant, chrétien pratiquant, aimable, sensible et toujours disponible. Nous l’avons vu agir. Nous l’avons côtoyé.

Nous le pleurerons toujours et le vide que sa mort a créé ne sera jamais comblé.

A l’annonce de sa disparition, nous avons malheureusement enregistré des réactions indécentes de certains Togolais qui ont osé soutenir, sur les réseaux sociaux, que sa mort était une bonne chose. Même un parlementaire, en l’occurrence, Jean KISSI, a eu l’outrecuidance de tenir des propos qui ne sont que le reflet d’une bassesse incommensurable. Par exemple : « le déverrouillage des institutions a déjà commencé par Pitang». De la bouche des individus de son espèce, il n’y a que des messages de haine et d’intolérance qui ont été prononcés. Triste manifestation de la méchanceté humaine. L’inhumanité est à son comble dans notre pays. Autrement, comment des mortels peuvent-ils se réjouir de la mort de leurs semblables ? Croient-ils qu’ils sauront quand, comment, où et pourquoi ils mourront ? Jean KISSI, ce gueulard écervelé, a déshonoré toute l’Assemblée Nationale. Il est politiquement incorrect de profiter, d’user et d’abuser de la qualité de Député pour répandre des vomissures sur la mémoire d’un mort, un homme de qualité, qui mérite notre respect.

De même, cet autre Togolais qui se cache sous le pseudonyme de Papa Sow, a menti sur toute la ligne sur le compte de Pitang.

Ce qu’il faut savoir :

1°/ Ce n’est ni la HAAC, ni Pitang TCHALLA qui a retiré l’accréditation de la reporter de TV5, Emmanuelle SODJI. C’est bien le Ministre de la Communication, M. Guy LORENZO qui a pris, à juste titre, cette décision parce que notre consœur n’était pas en règle avec les textes.

2°/ La fermeture de LCF et de City FM n’était pas non plus de son fait. Ce dossier était déjà pendant à la HAAC et c’est la maladie qui avait empêché feu Kokou TOZOUN de passer à l’acte. Pitang a hérité du dossier à sa nomination. Et là aussi, LCF avait été fermée à raison parce que le groupe n’appartenait pas à Bodjona qui n’était qu’un usurpateur. Nous ne jetons pas abusivement la fleur à Pitang pour faire plaisir. C’est la restitution d’une VERITE incontestable que de reconnaître que ce que Pitang a fait pour la presse est extraordinaire et qu’il mérite les hommages et reconnaissance de toute la presse, de tous les journalistes togolais. Nous lui devons beaucoup.

Nous ne cesserons jamais de pleurer Pitang. Que Dieu l’accueille dans sa miséricorde et que la terre lui soit légère. Aujourd’hui, la presse togolaise qui est en deuil.



Lucien MESSAN

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