Lomé, le 28 septembre 2017
Jean Capistran K. DOGBLA
Employé à la Mairie de Lomé.
Fils de Pierre Marie K.M. DOGBLA III
Ex Chef canton de Davié.
LOME
À
Monsieur Etienne Kadévi Kodjo ETSE,
Préfet du ZIO (photo).
TSEVIE.
Objet : Mise au point pour le bon fonctionnement de Davié
Excellence Monsieur le Préfet,
C’est avec beaucoup de regrets que je me trouve dans l’obligation de vous adresser cette lettre ouverte.
Je faisais partie de ceux qui avaient cru que vous feriez mieux que votre prédécesseur.
Ainsi pour vous souhaiter la bienvenue, j’ai demandé à deux cadres que vous connaissez bien, dont l’un est de Wli et l’autre de Davié de me communiquer vos contacts. Je préfère taire leur nom. Ils se reconnaîtront eux-mêmes.
Monsieur le Préfet, je n’avais pas encore eu vos contacts quand malheureusement le 29 novembre 2015 des troubles ont dégénéré sur le site du litige foncier des 162 ha entre la dame GAVON Yawa et les 32 collectivités de Davié.
Cette fameuse dame GAVON Yawa estime avoir gagné avec la complicité de Monsieur Tchéssa ABI, Président du PSR et Ministre de la Justice un procès sur un domaine de 162 ha contre 32 collectivités de Davié. Ces troubles des 29 et 30 novembre 2015 ont causé la destruction d’environ 300 habitations et 32 personnes arrêtées. Elles ont été incarcérées à la Prison Civile de Lomé. Aujourd’hui aucune de ces personnes n’est plus en prison (cf liste et dates des libérations).
Je voudrais par cette occasion remercier vivement nos cadres du ZIO et d’autres bonnes volontés.
Il faut rappeler que je suis devenu coordonnateur pour la résolution de ce litige foncier depuis le 07 septembre 2015, par la force des choses.
Je suis assisté par mon grand frère et doyen de la famille DOGBLA. Nous sommes aussi soutenus par le CRAPH, une association de Monsieur Dosseh SOHEY. Il mérite aussi nos remerciements par ses dons humanitaires et des conférences Radios, Télévision et Presses et d’autres personnalités qui sont les âmes (compte tenu de leur profession je ne vais pas les citer) de ce dossier. De ce fait, je suis en bon terme avec toutes les parties prenantes notamment les collectivités et les acquéreurs.
Empêché pour des raisons liées à ce conflit, j’ai demandé aux deux cadres précités de venir vous souhaiter la bienvenue, l’un, au nom des cadres du ZIO et l’autre, au nom des cadres du canton de Davié et du conseil coutumier. Ce dernier est Proviseur d’un de Lycée Tsévié. Il est également le Président du conseil coutumier du canton de Davié.
En tant que premier responsable de la Préfecture, vous avez été contacté par mes soins via au téléphone pour vous tenir informé de l’urgence de la situation sur le terrain.
Par ailleurs, je voudrais vous rappeler que dans le cadre de la gestion du drame survenu le 29 Novembre 2015, j’étais obligé de prendre des contacts téléphoniques avec le Vénéré Togbui AGOKOLI IV, Président des chefs traditionnels du Togo, à trois reprises et je vous communiquais à chaque fois des dispositions qu’il vous proposait de prendre. Mais que vous n’aviez pas malheureusement prises en son temps.
Je voudrais profiter de cette occasion pour remercier très sincèrement le Vénéré Togbui AGOKOLI IV, qui avait eu une oreille attentive à mes appels. Je me ferai le devoir d’aller le faire de vive voix à Notsè.
Nous sommes heureux de constater aujourd’hui que l’orage qui planait sur le site s’est dissipé. Il faudra remercier son Excellence, Monsieur le Président de la République, Faure Essozimna GNASSINGBE qui, saisi des faits, a donné les instructions nécessaires pour que justice soit faite.
Aujourd’hui, je suis désolé de constater que vous êtes pire que votre prédécesseur. Vous êtes devenu une calamité pour Davié.
Permettez-moi de vous rappeler, Monsieur le Préfet, que ce n’est pas sur concours qu’on vous a nommé à ce poste. Même si tel était le cas, cela ne pourrait vous conférer le droit de nuire aux intérêts de Davié et de sa jeunesse à travers vos actes et déclarations.
On dirait que vous êtes même devenu complice des vendeurs et acquéreurs des réserves administratives du canton de Davié pendant que vous négociez des projets de développement pour Bolou votre village natal.
Ces vendeurs qui sont des chefs de quartier, notamment AMEDAHEVI Kodjo Elikplim, SOMALI Koffi et AGOUDAVI Koffi (cf The Guardian N°0035 du jeudi 23 Mars 2017). N’avez- vous pas déclaré à un sage reconnu comme tel par les cadres de Davié, qui était venu échanger avec vous sur les problèmes de Davié, que : « Monsieur AHONKALEKOU Koffi a vendu toutes les réserves administratives de Davié et que cela va le rattraper un jour » ? Et pourtant, vous êtes toujours de connivence avec dans des dossiers peu recommandables de Davié(affaire de chefferie, terrain de football, marché, vente des réserves administratives etc.).
Monsieur Le Préfet, à votre nomination à ce poste, il existait un Conseil Coutumier du Canton de Davié mis en place le 26 Août 2016 par votre prédécesseur, conformément au Décret N°2016-028/PR du 11 Mars 2016 portant modalités d’application de la loi N°2007-002 du 08 janvier 2007 relative à la chefferie traditionnelle et aux statuts des chefs traditionnels au Togo.
Vous avez décidez de le dissoudre malgré toutes les démarches faites par certains cadres du ZIO, du canton de Davié et d’autres personnes ressources. Vous avez motivé ces faits par une instruction que vous aviez reçue du Ministre de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et des Collectivités Locales vous demandant de reprendre à zéro tout ce que votre prédécesseur a posé comme actes.
Pour ce faire, vous avez choisi de vous associer avec Messieurs AHONKALEKOU Koffi, ATTILA Justin et un certain DOGBLA Sévérin pour imposer monsieur AZIAGNON Boyi comme régent du Canton de Davié malgré son niveau de formation limité à la classe de CE1 au mépris des textes en vigueur au Togo. Ceci, pour mieux exploiter le canton et le retarder. Nous l’avons constaté quand VOLTIC Sarl voulait construire un marché de quatre(04) hangars estimés à deux cents millions (2 00 000 000) de francs CFA à Davié avec les ristournes de l’ITIE.
Votre aspirant régent AZIAGNON Boyi, sous prétexte qu’il n’avait pas été informé avait eu la témérité de déchirer les affiches de campagne du Président de la République, Son Excellence Faure E. GNASSINGBE, lors de l’élection présidentielle de 2015.
Messieurs AHONKALEKOU Koffi et ATTILA Justin qui sont ses parrains en savent quelque chose.
Par ailleurs, vous avez considéré la population de Davié comme une communauté qui ne maîtrise pas le français et qui l’écrit très mal. Vous avez même promis à une délégation de la jeunesse de Davié au cours d’une de vos audiences de nous donner des rames de papier pour nous permettre de mieux apprendre à écrire le français.
Il faut vous rappeler que cette délégation était venue comprendre le sens de votre appui à Monsieur AHONKALEKOU Koffi, ancien Président du C V D et Point Focal UNIR, qui voulait faire construire un marché sur le seul terrain de football de Davié
Monsieur DEKOUA Kossi, Directeur des Ressources Humaines de VOLTIC Sarl me l’a confirmé. Vous aviez même déclaré à une réunion qu’on veut construire un marché à Davié et que la population de la localité s’y oppose. Je vous prierai de venir voir la route Davié-Dalavé au niveau de notre EPP Davié-Centre. Et pourtant, c’est cette route que le Président du Conseil Monsieur GBENYO Razak emprunte pour aller à Lomé.
Pour vous, on peut jouer un match de football sur les toits d’un marché. L’aviez- vous déjà expérimenté à Bolou ?
Nous ne sommes pas des extraterrestres à Davié.
Nulle part on ne peut pas comparer Davié et Bolou. Ce sont les désordres de 1958 à 1963 qui ont sombré Davié et son histoire.
Vous avez aussi soutenu une allégation de Mr AHONKALEKOU tendant à faire croire que j’ai adressé une correspondance au DG de VOLTIC SARL lui interdisant avec menace de ne pas construire le marché de Davié. Sans avoir vérifié cette allégation, vous avez demandé pourquoi j’ose écrire une telle lettre au Directeur qui vous donne des appuis financiers à l’occasion des fêtes du 27 Avril et du 1er Mai.
Vous estimez ainsi que votre « ventre » doit primer sur le développement de Davié et l’épanouissement de sa jeunesse.
Vous avez oublié que cette délégation des jeunes était venue vous voir et en sans présence, au téléphone (sur main libre) vous aviez interpelé Monsieur AHONKALEKOU pour une rencontre avec celle-ci.
Malheureusement à la rencontre vous aviez changé de comportement en faisant du dilatoire. Vous aviez renvoyé la délégation sous prétexte que Son Excellence le Ministre SESSENOU vient de vous téléphoner et que c’est lui qui viendra de Lomé indiquer la nouvelle place pour la construction du marché. La délégation était revenue, frustrée et m’a raconté les propos que vous avez tenus à mon encontre.
Je vous avais téléphoné le même soir, c’était le 24 mai 2017 à 18h24mn, pour vous demander une confrontation avec le DG de VOLTIC. Je vous disais que je ne l’ai jamais rencontré, voire possédé ses contacts. Vous aviez accédé à ma demande mais jusqu’à ce jour, le rendez-vous est toujours renvoyé aux calendes grecques.
Monsieur le Préfet, qu’est ce que Son Excellence SESSENOU vient chercher dans la construction des œuvres sociales à Davié. Beaucoup de Préfets sont passés avant vous. Même votre prédécesseur ADOSSI ne s’est jamais impliqué dans les aides de SAFER et de VOLTIC.
Sur un autre plan, c’est peut-être vrai qu’il n’y a jamais eu d’école à Davié. Mais je voudrais vous informer que mon père Pierre Marie Kokou Maglo DOGBLA III, a été Chevalier de l’Etoile Noire du Benin en 1947, Officier de la Palme Académique Française en 1948, Chevalier de la Légion d’Honneur en 1951 et Chevalier de l’Ordre National du Mérite Français (post-mortem). Il été le premier Président du Conseil du Cercle de Tsévié en 1953, et ce jusqu’à sa mort. Il n’a jamais été à l’école.
Cependant, il avait même conduit une délégation des chefs traditionnels, des députés du de Tsévié et son ami Togbui SEMEKONAWO d’AFLAO SAGBADO en 1953 dans une tournée de deux semaines au Sénégal, où ladite délégation a rencontré le Gouverneur le l’OAF Son Excellence Monsieur Lucien Eugène GEAY, en Côte d’Ivoire et en Guinée Conakry. Il dit avoir appris seulement notre vernaculaire au catéchisme de l’Eglise Catholique.
Je voudrais vous rappeler qu’après les élections législatives anticipées de 1958, Monsieur Sylvanus OLYMPIO devenu Premier Ministre, avait cru bon de destituer tous les chefs traditionnels qu’il considérait comme des ‘’Maréchal PETAIN’’ à la peau noire. Il les avait remplacés par des chefs nationalistes. C’était le Maréchal PETAIN qui avait déchu Monsieur OLYMPIO de ses droits civiques. C’est pourquoi en 1958 il n’était ni électeur ni éligible. Il avait été réhabilité par le Général de GAULLE redevenu Président de la République après Son Excellence le Président Vincent AURIOL.
Certains togolais chargent aujourd’hui à tord ou à raison le Gal de GAULLE de tous les malheurs du Togo au mépris de l’histoire.
Mon grand frère Antoine Kokou DOGBLA IV, aussi avait été suspendu par Arrêté N°105/PM/INT du 10 juin 1960, et remplacé par le beau frère de Monsieur SANVI de TOVE.
Il a été réhabilité par arrêté n°120/PR/INT du16-8-63
Pour le moment je ne parle pas de l’aversion que Monsieur Sylvanus OLYMPIO avait pour mon père.
Il faut rappeler que tous les chefs destitués et remplacés ont été réhabilités par Son Excellence Monsieur Nicolas GRUNITZKY, devenu Président de la République du Togo après le coup d’état de 1963(cf JO de 1959 à 1963).
J’ai l’obligation de défendre la mémoire de mon père, de mes aïeux et par ricochet la bonne renommée que Davié avait.
On parle aujourd’hui de Togo propre. Depuis les années 1940, tous les villages qui composaient le canton de Davié, notamment, Davié centre, Davié-Tokpo et Assome étaient balayés deux fois par semaine. Les arbres et les palmiers à huile coupés étaient remplacés. Davié était considéré dans l’histoire comme le village le plus propre du Togo. Vous n’en doutez point.
Vous avez ces attitudes inamicales envers moi tout simplement parce que Messieurs AHONKALEKOU Koffi, ATTILA Justin, Bruno K. LOGLO et un certain DOGBLA Sévérin sont venus vous dire que je suis opposant au Gouvernement et à l’UNIR. Sur la base de ces allégations, vous prétendez que certaines personnes de la famille royale comme moi ne doivent pas être membres du conseil coutumier, ni devenir chef canton.
Un autre fait relatif au litige foncier. Les collectivités et les acquéreurs ont sollicité Me AGBOYIBOR qui a accepté de les assister comme conseil. A la fin des troubles, il y est venu pour rencontrer les victimes. Pour vous, en ma qualité de coordonnateur, vous estimez que je ne devrais pas accepter cette assistance et la présence de Me AGBOYIBOR sur le site.
Vous m’aviez même demandé le jour-là à savoir ce que je cherchais sur le site au moment de la visite de Me AGBOYIBOR. Pour vous, ma présence sur le site au même moment que Me AGBOYIBOR signifiait tout simplement que je suis opposant. Par rapport à la visite de Me AGBOYIBOR, je vous en avais informé dans la perspective que vous puissiez différer vos rendez –vous sur le site le même jour puisque j’ai été informé de votre visite aussi.
Je suis surpris par votre manque d’indulgence envers ma personne pendant que vous êtes ensemble avec DOGBLA Sévérin qui se cache sous le pseudonyme Maglo pour insulter tous les matins le pouvoir en place sur certaines chaines de radio à Lomé.
Moi, je ne voudrais accuser personne d’être opposant. Je vous laisse le soin d’écouter ces radios tous les matins. Je voudrais aussi vous rappeler que le temps de la politique de dire que celui-ci est opposant pour être décoré est révolu. Vous étiez aussi quelque part dans un parti avant votre transhumance politique à l’UNIR aujourd’hui.
En plus, au 21ème siècle on ne peut imposer un chef dans le canton de Davié qui n’a même pas le CEPD, mais parce qu’il est de UNIR.
Selon certaines informations, il semblerait que ce sont certains natifs du ZIO qui ont demandé la nomination d’un Préfet ressortissant de la préfecture. Cette information a été confirmée par Monsieur le Président de la Délégation Spéciale de Tsévié à certains frères à Davié-Tékpo. Il a même dit à un membre du conseil coutumier qu’il n’y aura plus de conseil coutumier à Davié. Moi je dirai qu’ils ont ‘’vendu un sorcier pour acheter un voleur’’. Ce sont ces races de Préfet qui créent des violences dans les villages au moment de l’intronisation du nouveau chef.
Comment des personnalités qui tirent leur légitimité d’un décret présidentiel peuvent fouler au pied le décret du même Président ?
Je voudrais interpeler Monsieur Kodjo ADEDZE, Commissaire par intérim de l’OTR, par rapport au comportement des deux personnalités frères du ZIO.
Le lundi 18 septembre passé, j’ai reçu un frère de village dans mon bureau qui dans nos causeries à conclu que Monsieur Bruno LOGLO, Président de la Délégation Spéciale de Tsévié, veut détruire Davié.
Comment on peut comprendre que Messieurs LOGLO Bruno et AHONKALEKOU Koffi peuvent aller à Assomé remplacer le Président des cadres du canton par une autre personne au mépris de la procédure normale ? Ce qui veut dire que si quelqu’un a aussi une portion du pouvoir, il peut l’utiliser pour faire de n’importe quoi ?
Je voudrais aussi vous prier très sincèrement de bien vouloir dire au Président de la Délégation Spéciale qui se dit être votre ‘’Mentor’’ et au Préfet qui doit être le protégé à nous tous de descendre sur terre. Je suis de Davié et par extension de la Préfecture du ZIO. Ils doivent mettre fin à leur réseau de désordre déstabilisation de Davié.
Monsieur le Préft, vous ne croyez-vous pas que votre mesquinerie politique est suicidaire pour le Togo ? Vous avez peur de ces messieurs parce qu’ils se réclament de l’UNIR et spécialement de AHONKALEKOU Koffi, le point focal UNIR.
Il raconte aux gens que c’est lui qui avait fait remplacer le Préfet ADOSSI suite à sa rencontre avec le Président de la République.
Aujourd’hui vous avez divisé la population de Davié et sa jeunesse par vos comportements et déclarations. Cette jeunesse déplore les comportements antidémocratiques de votre appui AHONKALEKOU.
Monsieur le Préfet, ce n’est pas avec ces petits menteurs de politiciens que nous allons bâtir le Togo dans la paix, chère à tous les togolais.
Quand vous dites que vous êtes venu pour nommer des chefs cantons exclusivement UNIR, vous mentez au nom du Gouvernement et de UNIR. Vous faîtes partie de ceux qui, à de divers degré, sabotent la politique du vivre ensemble que prône le Président de la République, Son Excellence Faure E. GNASSINGBE à cause de votre « ventres en main ». Vous l’avez aussi déclaré à une délégation des acquéreurs sur le site en conflit des 162 ha que c’est AHONKALEKOU Koffi qui va vous aider à choisir ce chef. Donc il est intouchable même s’il commet des fautes.
Par ailleurs, vous êtes même en conflit avec votre Secrétaire Général parce qu’il a légalisé un Procès-verbal du C D Q des acquéreurs du site en conflit avec dame GAVON Yawa, à en croire Monsieur AHONKALEKOU Koffi. Ceux-ci se sont organisés en un CDQ pour défendre leurs intérêts, et vous trouvez cela anormal.
Vous avez fait pression sur votre SG pour qu’il retire ce PV des intéressés que vous gardez aujourd’hui sans aucune explication. Or, je vous avais saisi, de même que le Secrétaire Général, de cette Assemblée Générale quand les intéressés m’avaient demandé conseil. Toutes les formalités ont été respectées au niveau de votre administration et de la Gendarmerie de Tsévié.
Par ailleurs,votre régent AZIAGNON Boyi a défoncé la porte et changé les serrures du Tribunal Coutumier du canton de Davié dans lequel se tenaient les réunions du Conseil Coutumier. Vous l’avez cautionné. La copie du jugement du Tribunal de Tsévié qui a condamné cette casse vous a été envoyée mais vous n’avez pas réagi parce que vous êtes dans une logique de nous marginaliser.
Monsieur le Préfet, aujourd’hui vous vous sentez très fort jusqu’à nous humilier.
La première fois, c’était le 29/12/2016 dans votre Bureau devant le Pasteur ADABRA de Tsévié et le Géomètre de La Préfecture. La deuxième fois devant vos partenaires AHONKALEKOU Koffi, ATTILA Justin, DOGBLA Sévérin et votre régent AZIAGNON Boyi, toujours dans votre Bureau le 31/01/2017.
Je vais vous faire un rappel historique pas trop lointain. Quand à la Conférence Nationale Togolaise, la tête avait emporté sur le cœur chez certains participants, ceux-ci avaient cru que le Président de la République le Gal Eyadéma GNASSINGBE, paix à son âme, était fini et que le pouvoir est par terre. Ils avaient même demandé l’arrestation du Gal Eyadéma GNASSINGBE ; d’autres ont Choisi l’option de lui proposer un pays d’asile. Les positions se sont radicalisées du côté des partisans du RPT. Ils criaient fort et même sur Mgr KPODZRO, Président du Présidium. Ces délégués avaient fait perdre à Son Excellence Mgr KPODZRO son autonomie et la sérénité de la conduite des débats.
Une personnalité avisée de la scène politique togolaise de l’opposition avait déclaré : « Une victoire acquise par l’humiliation de l’adversaire est la plus part du temps une défaite en sursis» ; sans commentaire.
Pour paraphraser le Général Charles de GAULLE qui avait dit je cite ‘La France a perdu la bataille mais pas la guerre’’. Je voudrais aussi vous dire que j’avais perdu la bataille dans votre Bureau mais la guerre continuerait si tel est votre désir. Je ne suis ni un enfant de cœur, ni un servant de messe.
Monsieur le Préfet, vous ne méritez pas qu’on vous traite avec discernement parce que vous manquez d’humilité et en plus vous avez un cœur de pierre.
Pour tout ce qui précède, vous ne pouvez pas continuer par nous traiter à Davié comme bon vous semble. Je suis persuadé que vous allez me corriger et m’envoyer le bon français puisque vous ne nous aviez pas encore envoyé les papiers rames promis pour apprendre le français à Davié.
Monsieur le Préfet, il paraît que vous étiez un ancien séminariste, donc un prêtre raté. Je voudrais pour conclure en interpelant votre foi chrétienne par cette pensée de Léon TOLSTOI :
« La cruauté de l’homme réside dans le fait qu’il croit qu’il y a des circonstances où l’on pouvait traiter avec les êtes humains sans Amour ; mais de telles circonstances n’existent pas. C’est tout comme vous ne pouvez pas vous occuper des abeilles sans prendre de précautions car vous leur feriez du mal ainsi qu’à vous-même. Il en est de même avec les hommes. Il ne peut en être autrement parce que ‘’l’Amour est la loi fondamentale de la vie humaine ».
Marie Noëlle THABU que vous écoutez certainement a conclu les lectures du 23ème dimanche du temps ordinaire de l’année A comme suit : « La vraie Justice n’est pas celle de la Balance, mais celle de l’Amour ».
Veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, mes salutations distinguées.