Les communautés Bè, Aflao et Agoènyivé protestent vigoureusement contre la profanation de leurs lieux sacrés à Bè

Politique

Publié le vendredi 29 septembre 2017 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
L’association RAD-Golfe (Renaissance Action pour le développement du Golfe) contre la profanation des lieux sacrés à Bè, Aflao et Agoènyivé
Lomé, le 14 septembre 2017. Centre communautaire de BE. L’association RAD-Golfe (Renaissance Action pour le développement du Golfe) s`insurge contre la profanation des lieux sacrés à Bè, Aflao et Agoènyivé par les forces de sécurité et de défense durant diverses crises politiques au Togo. Elle dénonce aussi les violations de domiciles privés, et entend porter plainte contre X pour ces faits et gestes. L`ancien ministre Yaovi ADODO.

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Trop souvent victimes de diverses formes d’exactions durant les poussées de fièvre politique à Lomé, les populations de Bè, Aflao et Agoènyivé expriment leur ras-le-bol face à cette donne, et comptent ester en justice.

A Lomé, le dernier jour des marches des 06 et 07 septembre 2017 s’est encore terminé par une répression et des affrontements qui se sont poursuivis dans certaines rues de quartiers de la capitale, en particulier à Bè. Le 07 septembre, ce quartier a donc renoué avec les habituelles scènes de violences ! Avec pour particularité la profanation de ses «forêts sacrées». Ces forêts ont été victimes de «tirs de bombes lacrymogènes, d’intrusion de forces de sécurité, ou encore ont connu la pénétration des manifestants non autochtones de Bè, fuyant leurs bourreaux».

Des faits et gestes qui vont à l’encontre des prescriptions des divinités de ces forêts. Profanés, ces lieux ont été désacralisés.
Toutes choses que les principaux responsables de l’association RAD-Golfe (Renaissance Action pour le développement du Golfe qui regroupe les trois communautés Bè, Aflao et Agoènyivé) ont voulu dénoncer via une sortie médiatique au Centre communautaire de Bè le 14 septembre 2017. Les membres de RAD-Golfe sont des communautés adeptes des divinités habitant ces «forêts sacrées». A l’avenir, ces communautés demandent aux autorités togolaises de faire cesser la profanation de ces endroits sacrés et le respect de la vie privée des populations de ce quartier, en prenant des mesures idoines devant éviter la poursuite de citoyens jusque dans leurs maisons et dans les forêts précitées.
A la suite de cette profanation, ces lieux ont besoin d’être «resacralisés».

Le président de RAD-Golfe, l’ancien ministre, Yaovi ADODO, a promis qu’un recensement des victimes et des dégâts occasionnés par ces «actes barbares» sus-cités sera dressé, et suivra une plainte contre X.

Bè est un quartier considéré depuis les années 90 comme le fief de l’opposition togolaise dans la capitale du pays. Il a ainsi souvent été le siège de manifestions suivies de répressions de la part de forces de sécurité. Des tirs de gaz lacrymogènes, des jets de pierres, de pavés, l’érection de barricades sur des voies publiques, des courses-poursuites jusque dans les maisons sont habituellement des scènes observables dans ce quartier de Lomé, en période de tensions politiques.

Jacques T. & E. G.

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