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Actualité politique au Togo, interview sur Radio Taxi FM/Tikpi ATCHADAM, symbole d’une ambition dévastatrice
Publié le mardi 3 octobre 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
1er meeting géant du PNP dans la capitale togolaise
Lomé, le 02 juillet 2017. Stade de football d`Agoè. 1er meeting géant du PNP dans la capitale togolaise. Cette formation appelle à la fin de toutes formes d`injustice sociale et politique au Togo, et promet incessamment une "véritable procession de pacifistes" pour dénoncer et amener les Togolais à mettre fin à ces maux. Tikpi ATCHADAM, leader du PNP, prône une nouvelle forme de discours politique au Togo.


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Nous avons suivi, avec beaucoup d’intérêt, l’interview que le président du Parti National Panafricain (PNP), M. Tikpi ATCHADAM, a accordée à Radio Taxi FM le jeudi 28 septembre 2017.

Au cours de cette rencontre avec la presse, l’actualité politique dans notre pays était au centre des préoccupations des uns et des autres.


Tikpi ATCHADAM s’est longuement appesanti sur la problématique de la révision constitutionnelle, le retour immédiat et systématique à la constitution de 1992, le dialogue politique, la démission du Président Faure GNASSINGBE et sa propre ambition pour notre pays.


Il ressort de ses déclarations, que Tikpi ATCHADAM fait de la politique sans faire preuve du recul nécessaire en pareilles circonstances.

Après avoir affirmé qu’il reste confiant dans la lutte qu’il mène avec ses partenaires de l’opposition pour l’avènement de la démocratie au Togo, il a versé dans l’amalgame, triché avec la légalité et semé la confusion dans l’opinion.

Avant d’aborder nos explications, analyses et commentaires sur les sujets abordés, nous disons simplement que la liberté est dangereuse quand elle est manipulée.

En outre, pour permettre un débat sans a priori, nous disons également que la rue peut faire fléchir Faure GNASSINGBE, pour l’obliger à jeter du lest ; mais la rue ne le fera jamais partir parce que ce n’est pas le peuple qui demande son départ. C’est des populations partie du peuple qui s’agitent sur impulsion des politiciens. Toute la nuance est à ce niveau et le véritable enjeu reste, au final, le vivre-ensemble des Togolais.

Après avoir écouté M. Tikpi ATCHADAM, nous avons compris que l’intéressé est un symbole vivant d’une ambition dévastatrice et que sa démarche s’inscrit plutôt dans un cadre révolutionnaire tout le contraire d’une démarche démocratique qu’il prône.

Tikpi ATCHADAM a fauté en disant qu’il est prêt à assumer la fonction suprême si le peuple togolais le veut. Il parle de quel peuple ? Du peuple tem ? Dans ce cas, il a raison. Autrement, s’il parle du peuple togolais, c’est de l’illusion. Car, ce n’est pas parce que des Togolais sont contre Faure uniquement parce qu’il est le fils de son père, que ces mécontents préfèrent mettre Tikpi ATCHADAM à sa place. Ce n’est pas automatique. Le leader du PNP doit cesser de rêver même s’il est permis de rêver.
En demandant aux Togolais de sortir massivement pour manifester, il est dans sa logique qui consiste à chasser Faure du pouvoir par la rue. Malheureusement, le départ de Faure du pouvoir n’est pas aussi simple. Il y a d’autres dimensions qu’il doit explorer. De même, il reste d’autres réalités incontournables dont il doit nécessairement et absolument tenir compte. Sinon, c’est l’échec au bout de sa course folle.

Actuellement, le problème pour Tikpi ATCHADAM ne se pose pas en terme d’éloquence, mais en terme de réalisme. Il est en train de perdre du terrain à force de se positionner en sauveur du Togo parce que le Togo n’est pas en détresse et n’est pas à sauver par un individu. Les Togolais doivent se sauver eux-mêmes, si c’est nécessaire.

Avec l’interview de Tikpi ATCHADAM sur la Radio Taxi FM, la banquise a craqué et le masque est tombé.

Au départ, il prétendait se battre pour le peuple. Il ne voulait pas personnellement le pouvoir. Aujourd’hui, il dit qu’il est prêt à présider aux destinées de notre pays si le peuple le demande. C’est une évolution négative dans sa révolution. Nous pensons qu’il se dévoile et le jeu est clair.

Ce faisant, Tikpi ATCHADAM est intellectuellement malhonnête et politiquement incorrect car, lorsqu’on aspire aux plus hautes fonctions de l’Etat, on n’a pas le droit de traiter ses adversaires politiques comme quantité négligeable.

Puisqu’il ne veut pas tenir compte de ce paramètre essentiel et qu’il triche avec la loi, il tisse indéniablement du mauvais coton.

Ce n’est pas parce qu’il crée dans la population une atmosphère d’angoisse et de peur que son pari est gagné. Car, lorsqu’on sème le vent, on récolte fatalement la tempête.

Le piège du dialogue c’est que l’opposition est victime de ses propres turpitudes. Comment des hommes qui se réclament de la démocratie puissent s’opposer à un référendum pourtant prévu par la constitution qu’ils défendent bec et ongle ?

Quand ils évoquent la non crédibilité des institutions actuelles, force est cependant de constater que c’est avec ces mêmes institutions que l’élection de 2015 a été organisée. A plus forte raison, un référendum?

En empruntant la voie du référendum, le pouvoir a opté pour la légalité, n’en déplaise aux juristes qui pensent qu’il faut d’abord ouvrir un dialogue assorti des exigences de l’opposition. A notre avis, il vaut mieux aller au référendum, obtenir l’avis du peuple avant d’ouvrir le dialogue au sein de la classe politique.

En demandant au peuple de trancher le débat récurrent des réformes politiques, le pouvoir a mis l’opposition au pied du mur.

A l’avenir, l’opposition doit cesser de conduire les yeux rivés sur le rétroviseur.

Si nous voulons la démocratie, nous devons privilégier le respect de nos lois.

Le drame, dans notre pays, c’est le comportement de nos juristes ou Avocats qui s’érigent en experts politiques pour tout brouiller.

Le cas de Me KPANDE-ADJARE, président de Ligue Togolaise des Droits de l’Homme qui développait sur une radio la théorie de manifestation spontanée greffée sur une manifestation autorisée est symptomatique.

En défendant une manifestation spontanée greffée sur une manifestation autorisée, Me KPANDE-ADJARE professe, en sous-main, l’aventure. C’est la chienlit. Cet homme, avocat de son état, n’est pas sérieux. On ne mène pas le combat pour la démocratie en interprétant à tort et à travers les lois de la République c’est-à-dire de façon aussi cavalière et malhonnête dans le but évident de déstructurer l’Etat. C’’est tout simplement criminel : Article 148 de la constitution de 1992.

Il est temps que nous nous ressaisissions. Depuis le 05 octobre 1990, l’opposition se prévalant de la volonté du peuple, a organisé la Conférence Nationale Souveraine dans des conditions qui n’ont pas permis d’aboutir aux résultats escomptés. C’est ainsi que notre pays était entré en crise avec tous les rebondissements pénalisants que nous avons vécus.

Cette crise a duré jusqu’en 2006 et a connu son épilogue avec la signature de l’Accord Politique Global et la reprise de la coopération des partenaires en développement avec notre pays. Entre temps, les Togolaises et Togolais ont payé un lourd tribut dont les séquelles sont encore présentes. Il faut donc savoir raison garder pour éviter de déclencher une nouvelle crise qui risque d’être fatale pour nous tous.

Tikpi ATCHADAM doit savoir que celui qui conseille d’acheter une vache gourmande n’aidera pas à la nourrir.



Rodrigue
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Attitude de Faure G. devant la crise des réformes selon le ministre DAMMIPI
Publié le: 28/9/2017  | 


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