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Togo : Des « incontrôlés » dans l’enceinte de la gendarmerie nationale ?
Publié le mardi 21 janvier 2014  |  togosite.com




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L’année 2014 démarre encore pour les journalistes sous les auspices des agressions des forces de sécurité. Ceci d’autant que la hiérarchie continue par avoir des attitudes de diversion suite à ces actes crapuleux, qui violent la liberté de presse.

A la faveur de l’exécution de l’ « opération entonnoir » visant à éradiquer la vente illicite du carburant, des gendarmes ont violenté tout sur leur passage la semaine écoulée. A Aného (50 km à l’est de Lomé), on parle de jeunes qui ont été déférés à la prison civile de la localité. Parmi eux, un jeune homme pourtant interpelé en son domicile. On déplore de légers blessés, notamment des vendeurs qui tentaient de pendre la poudre d’escampette. Pour une opération, c’en est une de bien musclée, à la veille de la hausse des prix des produits pétroliers, le mercredi 15 janvier 2014


Dans leur opération visant apparemment à terroriser les vendeurs du carburant illicite dans cette localité frontalière au Bénin, les gendarmes s’en sont pris à un journaliste d’une radio locale, « Océan FM ». Assiongbo Ayité qui ne faisait que son travail de collecte de l’information, a été arrêté sur les lieux de l’opération et conduit à la direction générale de la gendarmerie nationale à Lomé, après avoir été violenté.


Le jeudi 16 janvier 2014, c’est au tour de Kossi Thémanou de subir la furie débordante des gendarmes. Alors qu’il tentait de recueillir la réaction d’une dame en marge d’un attroupement à Ahanoukopé dans la capitale, le reporter du journal « Focu Info » fut interpelé par un gendarme sur un ton menaçant. Malgré qu’il ait exhibé sa carte de presse, trois autres se sont rués sur lui et l’ont roué de coups avant de l’embarquer à la direction générale de la gendarmerie nationale, où il a encore été malmené pendant deux heures d’horloge.


Suite à l’intervention des responsables d’organisations de presse et du Directeur de publication du journal, Kossi Thémanou a été libéré après présentation des excuses de la hiérarchie qui a qualifié « d’éléments incontrôlés », ses agresseurs. Le dimanche 19 janvier, le ministre de la sécurité le Col. Yark Damehane a organisé une conférence de presse au cours de la quelle déploré les dérives dans l’opération et, a annoncé que les trois fautifs sont mis aux arrêts de rigueur et que les frais hospitaliers seront remboursés aux victimes.


Une fois de plus, les autorités se contentent d’une mesure administrative pour punir un acte d’agression d’un élément de la sécurité sur un journaliste. Une approche qui encourage les actes d’entraves de l’exercice de la profession de journaliste par les forces de sécurité sur les lieux de reportages. En 2013, on a noté une demie douzaines d’actes de violences des forces de sécurité contre les journalistes. Les conclusions d’aucune des enquêtes annoncées par le ministre Yark à l’issue de ces agressions, n’ont connu une suite.

Dans un communiqué relatifs aux deux agressions, le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT), a invité « les responsables de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la Communication (HAAC) et du ministère en charge de la Communication à se saisir de ces affaires et des précédentes et à prendre toutes mesures utiles pour que les agresseurs de journalistes subissent la rigueur de la loi. Qu’elles veuillent prendre de pertinentes initiatives susceptibles de prévenir de tels actes et de garantir des conditions sécurisées d’exercice du journalisme au Togo ».


Depuis 2010 et l’entame de la dégradation du climat politique au Togo, les agressions de journalistes par les forces de sécurité sur les lieux de reportages sont redevenues récurrentes. Mais on ne note aucune fermeté dans la volonté des autorités pour mettre un terme à ces agressions, malgré les multiples promesses aux termes d’échanges sur la problématique avec les responsables des organisations des médias

koaci

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