Créé le week-end dernier à Bamako au Mali et regroupant une quinzaine d’organisations de la société civile d’Afrique de l’ouest, le Front international des sociétés civiles panafricaines (FISPA) à la tête duquel se trouve l’artiste ivoirien, Tiken Jah Fakoly, a pour priorité, la dénonciation des présidents qui veulent aller au-delà de leur mandat.
Invité ce mardi du journal de RFI, l’un des responsables de ce mouvement panafricain, le reggaeman, Elie Kamano a fait observer qu’au nombre de ces pays, il y a le cas du Togo.
« Le FISPA en fera un combat pour que Faure Eyadéma quitte le pouvoir et pour que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) accepte de lui dire de partir parce que le peuple n’en veut plus. Il y a plusieurs jours que les Togolais manifestent leur ras-le-bol et se font tués au vu et au su de la CEDEAO et de l’UA. Personnellement, je condamne cela et nous demandons que le président Eyadéma quitte le pouvoir », a-t-il déclaré.
Selon cet artiste chanteur, la réforme constitutionnelle qui se fera à travers un référendum sur le projet de loi adopté par la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale, va profiter à Faure Gnassingbé.« Il se présentera encore pour deux élections et il va les gagner », a-t-il marqué avant de citer l’ancien président gabonais, feu Omar Bongo à ce propos qui disait qu’il faut être fou pour organiser des élections et les perdre.
Selon Elie Kamano, il faut que la pression populaire se maintienne. C’est le seul moyen, selon lui d’amener Faure Gnassingbé à quitter le pouvoir et la CEDEAO d’arrêter de « jouer le jeu des dictateurs et ceux qui commettent l’arbitraire dans les pays africains ».