Ces témoignages viennent de la femme et la fille du propriétaire de la maison qui abrite le siège du Parti national panafricain (PNP). Elles relatent aux micros de nos confrères de Kanal K et FM Liberté, ce qu’elles ont vécu la nuit d’hier à Agoè-Orakis, quartier où se trouve le siège du parti de Tikpi Atchadam. Lisez plutôt !
C’est Dieu qui nous a sauvés hier. C’est aux environs de minuit que les forces de l’ordre ont débarqué ici. Ils ont commencé par lancer les gaz lacrymogènes. Ils avaient des bidons d’essence en mains. Ils ont défoncé nos portes. Ce qui s’est passé ici est grave. Ils nous demandaient de sortir. Mais, comme nous n’avons pas obtempéré, ils ont commencé par défoncer la porte sur nous. Ils ont versé de l’essence sur les chaises du PNP. Ils ont brûlé le siège du parti et les ateliers situés aux alentours. Ils voulaient investi le siège, mais le portail était bloqué. Donc, ils ont tout brûlé ici. Voilà ce qui s’est passé à Agoè-Orakis, au siège du PNP. Il faut que les gens viennent voir ce qui se passe ici. Comment on peut vivre comme ça dans un pays ?
Avez-vous réussi à identifier ceux qui sont venus faire ça ?
Ce sont des soldats, parce qu’ils sont en treillis. Ils sont arrivés à bord de trois véhicules banalisés. Ils ont lancé des gaz lacrymogènes, ce sont des soldats. Toute la maison était remplie de fumée de gaz, mais comme c’est notre maison, nous avons réussi à frayer du chemin, en escaladant le mur. Ils savent très bien que là où ils ont mis le feu, nous ne pouvons pas sortir.
Vous êtes sûr que ce sont des soldats qui sont venus brûler le siège du PNP ?
Nous les avons bien vus. Ils étaient en treillis. Ils ont battu les gens dans la maison voisine. Ils ont même cassé la tête à un enfant dans cette maison. L’enfant se trouve actuellement au CHU Sylvanus Olympio. ... suite de l'article sur Autre presse