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Message n° 005 aux militants et sympathisants du NET: Restez fidèles à vos engagements
Publié le mercredi 18 octobre 2017  |  NET


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Le NET fait le tour des sujets phares de l`actualité nationale
Lomé, le 12 janvier 2017. Siège du NET. En présence de son président, Gerry K. Taama, le NET fait le tour d`horizon de l`actualité nationale devant la presse.


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"La semaine qui vient de s’écouler a été riche en évènements. Le lundi 9 octobre, le bureau national par ma voix a sorti un communiqué marquant une rupture dans l’engagement politique du parti, aux côtés des forces démocratiques regroupées dans une coalition de 14 partis de l’opposition.


En effet, après avoir manifesté dans les rues depuis le 6 septembre, le NET à travers ce communiqué reconnaissait certes que les manifestations avaient contraint le gouvernement à introduire précipitamment un projet de loi de modification constitutionnel à l’Assemblée Nationale, reprenant pour l’essentiel les recommandations de l’APG et de la CVJR, mais demandait aussi aux députés de l’opposition parlementaire d’assouplir leur position afin de permettre aux réformes de se faire au parlement. Pour ce faire, notre parti demandait au chef de l’Etat de ramener le texte voté par les députés de l’UNIR à l’Assemblée Nationale, tout en suppliant le chef de fil de l’opposition d’abandonner son projet de retour intégral à la constitution de 92, avec pour conséquence le départ immédiat de Faure Gnassingbé du pouvoir, soit 3 ans avant la l’expiation de son mandat de cinq ans.


Militantes et militants,


La vérité que le NET essaie de dire à ses camarades de l’opposition regroupés dans la coalition des 14 partis est que la rue par elle seule ne peut pas nous ramener la constitution de 1992. Si nous voulons vraiment faire de notre pays un Etat de droit, nous nous devons de respecter les lois applicables au Togo, fussent-elles iniques.


Au Togo, toute révision ou mutation constitutionnelle se fait soit au parlement (4/5 des députés), soit par voie référendaire dont l’initiative appartient au président ou au 2/3 de l’assemblée nationale. Il se trouve qu’à l’heure où je vous écris ce message, l’opposition n’a pas un président au pouvoir, et ne dispose pas des 2/3 de l’assemblée, encore moins des 4/5. L’ensemble de l’opposition, tous partis compris (en comptant l’UFC) fait 29 députés, soit 31% de l’assemblée nationale. Et c’est pour cette raison que nous insistons sur le dialogue et la négociation. Dialogue sur les dossiers qui annihilent la victoire de l’opposition aux élections : la limitation des mandats et les élections à deux tours certes, mais aussi le vote des togolais de la diaspora, le découpage électoral, le fichier électoral, la composition de la CENI. Toutes ces modifications concernent autant la constitution que le code électoral.



Le 12 octobre dernier, l’assemblée nationale a procédé à l’élection des membres de la CENI. Le NET, ainsi que vous l’aviez souhaité au congrès du 27 juillet 2017, a envoyé une candidature à la composition de cette CENI et a obtenu un siège. Cette reconnaissance de l’assemblée est le produit de l’activité de notre parti depuis sa création. En effet, nous avons été membres fondateurs de la coalition Arc-en-ciel et du CAP2015, nous avons été aux élections législatives et présidentielles, nous avons des fédérations dans toutes les préfectures du Togo, et nous prenons une part active aux activités sociales politiques de notre pays.


Assez curieusement, cette participation à une CENI qui va organiser les futures élections locales et législatives a soulevé, chez certaines personnes, des critiques d’une rare violence, allant jusqu’à des menaces sur notre intégrité physique. Un parti politique est de toutes les façons appelées à subir des critiques et ceci ne nous ébranle pas dans notre engagement. La critique la plus récurrente concerne notre opposition au référendum et notre présence à la CENI. La réponse que vous devriez donner est que la CENI mise en place est d’abord composée sur la base de l’APG, et sera chargée d’organiser les élections locales et législatives de 2018. Point. Le référendum est un épiphénomène et nous nous emploierons, dans la limite de nos possibilités, à lutter contre son organisation. Les élections législatives étant appelées à avoir lieu en juin 2018, cette CENI était de toute façon appelée à être installée à cette période de l’année, risque de référendum ou pas. Mais dites-leur aussi qu’au cours de l’histoire tumultueuse de notre pays, le boycott n’a jamais réglé aucun problème politique.


Vous avez été nombreux à nous appeler pour nous souhaiter votre soutien. Depuis lundi dernier, notre dernier communiqué vous a réconforté avec notre vision de faire la politique autrement. Marcher quand il le faut pour arracher des décisions importantes, mais savoir aussi choisir le bon moment pour s’arrêter et adapter sa stratégie.
La participation des militants du parti aux prochaines manifestations des forces démocratiques reste libre. Le bureau national, compte tenu des risques sécuritaires, s’en abstiendra. Il est regrettable qu’une telle intolérance existe au sein même des forces démocratiques qui veulent pourtant changer ce pays, mais il faut avancer.


Le bureau national entame, dès la fin du mois d’octobre, une tournée nationale pour lancer le parti sur les préparatifs des élections locales et législatives. Nous devons renforcer notre électorat, gagner des sièges à l’assemblée nationale pour être en mesure d’accompagner, en 2020, le meilleur d’entre nous qui sera qualifié à un second tour, à remporter les élections et célébrer l’alternance politique au Togo.
Parallèlement, nous continuerons à dénoncer la mauvaise gouvernance politique, économique et sociale dans notre pays. 55% de taux de pauvreté, 39% de taux de chômage et de sous-emploi et un endettement de plus de 80% de notre PIB, c’est la conséquence de 50 ans de navigation à vue et de prédation de pouvoir. C’est contre cette mauvaise gouvernance qu’on se bat.
A la CENI, dans les CELI et dans les bureaux de vote, le NET restera un parti farouchement ancré dans l’opposition, et chaque fois que le besoin se fera sentir, travaillera en coordination avec les autres partis de l’opposition à l’avènement d’une société réellement démocratique dans notre pays.
Que Dieu nous bénisse".


Fait à Lomé le 16 octobre 2017.



Le Président National
Gerry TAAMA

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