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Actualité politique au Togo/De la crise politique à la crise institutionnelle, il n’y a pas de courroie
Publié le jeudi 19 octobre 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
La coalition de l`opposition, en rangs serrés, exprime sa solidarité au PNP
Lomé, le 17 octobre 2017. Les leaders des partis politiques de la coalition de l’opposition se sont rendus au siège du Parti National Panafricain (PNP) pour lui exprimer sa solidarité. Le siège du PNP a été saccagé et incendié dans la nuit du 16 octobre 2017, par des inconnus, suite aux échauffourées consécutives à l’arrestation d’un Imam proche du leader de ce parti à Sokodé. Suite à cette arrestation, plusieurs villes en province et le quartier AGOE, en banlieue nord de Lomé, ont connu de violentes manifestations de colère ayant occasionné officiellement la mort de trois personnes dont deux "militaires lynchés dans la ville de Sokodé".


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Le débat qui oppose la classe politique a pour fondement les réformes constitutionnelles et institutionnelles conformément aux recommandations de l’Accord Politique Global (APG) signé en 2006.

Malheureusement, après les manifestations du 19 Août 2017, nous assistons à une surenchère qui a conduit à des dérives qui ont tout brouillé au mépris du consensus.


L’opposition qui revendiquait à cor et à cri les réformes en s’appuyant sur l’APG et qui a même saisi la Cour Constitutionnelle qui lui avait donné raison, a retiré au dernier moment, c’est-à-dire le 13 septembre 2017, le jour de présentation du projet de loi du Gouvernement, sa proposition de loi pour se rallier in extrémis à la position extrémiste prônée par le PNP en l’occurrence le retour systématique et immédiat à la Constitution de 1992 version originelle, avec pour conséquence, la démission du Président de la République.

Et à quoi avons-nous assisté ?

Les tenants de la thèse du départ du Chef de l’Etat ont déclenché un lynchage médiatique monstre surtout sur les réseaux sociaux dans le but de diffamer le Président et de l’enfermer dans la controverse pour mieux l’étrangler.

Cette façon d’orchestrer la lutte a provoqué une confusion dans l’opinion nationale comme internationale et fait croire aux uns et aux autres que le peuple s’est soulevé. Alors qu’il n’en est rien.

Et c’est à ce niveau que se trouve le piège du dialogue préconisé par l’opposition.

En effet, le départ du Président étant présenté comme un préalable sinon une exigence du « peuple », le dialogue devrait se réduire à définir les modalités de son départ. Ce qui est inadmissible pour le camp adverse.

La question qui se pose est de savoir en vertu de quelle loi, on peut obliger un Chef d’Etat à la démission ? Parce qu’il lui est reproché de n’avoir pas mis en œuvre des recommandations d’un Accord politique ? Dans ce cas, l’opposition est loin du compte.

Il faut souligner, sur ce point, que la mise en œuvre des recommandations n’a jamais été confiée au Président de la République, mais plutôt à un Gouvernement d’union placé sous l’égide de Me Yawovi AGBOYIBO qui avait lamentablement échoué dans sa mission.

Paradoxalement, ce denier, dès sa prise de fonction à l’époque, avait mis de côté l’Accord Politique Global en proclamant que sa première mission était d’organiser les législatives. Ce à quoi il s’était attelé avec le résultat que tout le monde sait puisqu’il n’a récolté qu’un score minable. N’oublions surtout pas que FABRE et les siens avaient toujours boycotté les travaux du CPDC chargé de veiller à la mise en œuvre de l’APG.

Nous ne devons donc pas tout mélanger. Nous devons surtout éviter l’usage de la violence pour ne pas tomber dans un engrenage sans fin.

Dans un tout registre, il est facile de constater qu’en boycottant les travaux de l’Assemblée Nationale, l’opposition tente de transposer la « crise » sur le plan institutionnel. Il va sans dire qu’avec le 2/3 des députés de la majorité présidentielle, l’Assemblée Nationale continuera à fonctionner réglementairement à l’aune des textes qui la régissent.

De la crise politique mineure que nous vivons à la crise institutionnelle, le chemin est étroit, impraticable et long, très long.

L’opposition a créé la tension en prenant la rue. Il y a eu troubles à l’ordre public. A ne pas confondre avec une crise politique majeure.

Certes, le pays est plongé dans l’incertitude, mais les institutions sont solides et fonctionnent. Face à cette réalité, on constate que l’opposition ne sait plus ce qu’elle veut, où elle veut aller et avec qui ?

Car, au-delà de la question politique liée aux réformes, qu’est-ce qui va advenir à notre économie si la crise devient générale et que le pays est bloqué au sens propre du terme?

Nous devons faire attention à ce que nous voulons. Autrement, ce qui nous attend sera pire que ce que nous avions déjà connu.

De tout temps, les militants de l’UFC originelle et de l’ANC aujourd’hui ont toujours exercé la violence sur des citoyens innocents accusés à tort d’être des partisans du pouvoir parce qu’ils ont refusé de se joindre à eux pour manifester.

FABRE n’a jamais reconnu les dérapages de ses militants même si ceux-ci ont tué d’autres compatriotes comme en 2005. Pour lui, ses militants ont le droit de tout détruire sur leur passage. Ceci est la preuve que le chef de l’ANC est un violateur patenté de la loi, quelqu’un qui aime troubler l’eau pour pêcher en eau trouble. La dernière fois, il n’avait pas hésité à déclarer devant ses militants surchauffés qu’ils doivent ignorer les propositions de médiation de l’ONU, de l’UA et de la CEDEAO. Il a martelé que c’est à ses militants d’agir pour faire plier le pouvoir.

Si par impossible, il advenait que le pouvoir lui échoit, il va pourtant travailler avec les mêmes institutions internationales. Autrement, il restera isolé ?

FABRE doit cesser de tirer avant de viser. La violence ne peut conduire qu’à la violence. Créer des troubles pour provoquer la tension n’est pas et ne sera jamais la solution aux maux dont souffre notre pays.

Le Président Faure GNASSINGBE, qu’on le veuille ou non a réalisé beaucoup de choses. Il a changé le visage de notre pays surtout de notre capitale devenue naguère un gros village.

Il serait criminel de balayer les 12 ans d’efforts remarquables d’un revers de main parce qu’il n’a pas réformé la constitution.

Nous devons œuvrer pour préserver les acquis en attendant mieux. Autrement, nous n’aurons pas des yeux pour pleurer.

Le départ de Faure GNASSINGBE du pouvoir doit être organisé. Ce processus doit se faire dans l’intérêt supérieur de la Nation. Faute de le comprendre, nous irons au-devant de l’échec puisque le Président a le droit pour lui. Et chercher à le pousser dehors est une aventure redoutable.



Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




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Publié le: 16/10/2017  | 


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