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Togo: cinq blessés par balle dans des heurts à Lomé
Publié le jeudi 19 octobre 2017  |  AFP


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
La manifestation du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée
Lomé, le 19 août 2017. Préfecture d`AGOE. La marche du PNP n’a jamais démarré à Lomé ce samedi, elle a été dispersée via des tirs de gaz lacrymogène par les forces de l`ordre et de défense, plusieurs blessés ont été dénombrés.


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Cinq personnes ont été blessées par balle jeudi à Lomé dans des heurts opposant des jeunes aux forces de l’ordre togolaises avant une manifestation de l’opposition interdite, selon des sources
concordantes.

Mercredi, au moins quatre personnes avaient déjà été tuées, selon le gouvernement, dans les deux principales villes du pays, Lomé et Sokodé, au cours de violents affrontements.


Des bandes de jeunes avaient dressé comme la veille des barricades et brûlé des pneus à Bè, secteur historique de l’opposition dans Lomé d’où devaient partir les marches. Les forces de l’ordre, déployées en nombre, sont intervenus pour les disperser en usant massivement de gaz lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.


Cinq jeunes de Bè ont été blessés "par balle", dont deux se trouvent dans un "état critique", a déclaré à l’AFP Eric Dupuy, porte-parole de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, opposition), qui a également fait état de "tirs autour du domicile" du chef de file historique de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, vers 13H00 locales et GMT.


Contacté par l’AFP, le directeur d’Amnesty international Togo, Aimé Adi, a confirmé le bilan de cinq blessés par balle, qui étaient en train d’être "évacués" vers une clinique de la capitale togolaise pour être soignés en urgence.



La principale coalition d’opposition avait maintenu malgré l’interdiction du gouvernement son appel à marcher jusqu’au siège de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour demander la démission du président Faure Gnassingbé, héritier d’une famille au pouvoir depuis 50 ans.


Dans le centre de Lomé, les rues étaient quasiment désertes, la plupart des habitants n’osant pas sortir de chez eux et les commerces sont restés fermés, hormis quelques moto-taxis circulant sur les grands axes.


"Les activités sont au point mort après des jours de perturbation par des marches. Ce qui se passe pèse tellement sur nous, il faut que les politiques dialoguent pour trouver une solution à cette crise", expliquait un vendeur de téléphones portables à Deckon, le quartier commerçant de Lomé.


Depuis août, de nombreuses marches ont été organisées au Togo, dont celles des 6 et 7 septembre, qui ont rassemblé plus de 100.000 personnes dans Lomé et plusieurs dizaines de milliers dans les villes du nord du pays.


Douze personnes, dont une majorité d’adolescents, ont été tuées en deux mois de manifestations.


"La France suit avec préoccupation la situation au Togo", a commenté jeudi le ministère français des Affaires étrangères lors d’un point presse à Paris. "Nous condamnons fermement les violences récentes qui ont fait plusieurs victimes (et) appelons les parties à l’apaisement et à entamer un dialogue".



Selon une source proche de la présidence togolaise, le chef de l’Etat béninois Patrice Talon s’est rendu discrètement à Lomé mercredi soir pour s’entretenir avec son homologue togolais de la crise politique que traverse son pays. C’est la deuxième fois en une semaine qu’il se rend au Togo.



ek-cl/jhd/jpc



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