Le Togo traverse une crise sociopolitique depuis quelques temps, une situation essentiellement marquée par de multiples manifestations publiques aussi bien du pouvoir que de l’opposition. Du coup, les médias sont très sollicités en ces moments par les politiques pour dérouler leur plan de communication, tant chacun essaie de faire passer sa thèse et tirer le drap de son côté. C’est justement à ce niveau que les Hommes de médias doivent davantage faire plus attention et preuve de responsabilité afin de bien se situer par rapport au débat politique qui ne cesse de diviser la classe politique togolaise.
Les contours du journalisme responsable en ces moments de crise posent forcément la problématique de la responsabilité des médias. Le sujet préoccupe d’ailleurs les organisations professionnelles de presse. C’est le cas par exemple du Conseil Togolais des Editeurs de Presse Privée (CTEP) qui à travers une rencontre d’échange tenue la semaine dernière à Lomé, a essayé de lancer un signal à l’endroit de tous les journalistes togolais en termes de responsabilité.
« Aujourd’hui plus qu’hier et plus que jamais, nous avons besoin d’insister sur la nécessité de jouer un rôle de médiateur dans notre pays pour éviter de tomber dans le piège des politiciens qui auront beau jeu de nous traiter en fin de compte de pyromanes. Il s’agit de sortir de l’environnement politique qui prévaut actuellement pour réaffirmer notre identité », a expliqué Lucien Messan Djossou, président du CTEP.
«Nous avons besoin de réfléchir sur notre pays pour garder notre place sur l’échiquier national et nous permettre de briller de notre propre lumière », a-t-il ajouté.
Des échanges au cours de cette rencontre du donner et de recevoir, il ressort qu’en période de crise notamment sociopolitique comme c’est le cas actuellement, il est du devoir du journaliste de traiter les informations en toute objectivité, même si les médias ont le droit d’avoir leur opinion. Aussi, la transparence et l’esprit du journalisme exigent l’exactitude, l’équilibre, et la neutralité .
« En tout état de cause, le journaliste se doit de mesurer avec responsabilité l’impact que pourraient avoir sur le public, ses paroles, ses images, ses écrits même s’il s’agit d’éléments qu’il relaie objectivement. Faire preuve de retenue devient une valeur à cultiver en plus d’une forte dose de déontologie », a indiqué Koessan Yovodévi, l’un des communicateurs.... suite de l'article sur Autre presse