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Crise au Togo : Alassane Ouattara invite le pouvoir et l’opposition à négocier
Publié le jeudi 26 octobre 2017  |  Jeune Afrique


© Présidence de CI par DR
4ème réunion du Groupe de Travail de haut niveau sur la monnaie unique de la CEDEAO
Son Excellence Monsieur Faure GNASSINGBE, a pris part, ce mardi 24 octobre 2017, à Niamey (Niger), à la quatrième réunion du Groupe de Travail de haut niveau sur la monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), aux côtés des Présidents ISSOUFOU Mahamadou du Niger, Nana Addo AKUFO-ADDO du Ghana, Muhammadu BUHARI du Nigeria et Alassane OUATTARA de Côte d`Ivoire.


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Alors que le Togo s’enfonce dans une grave crise politique, le président ivoirien Alassane Ouattara a exhorté mardi Lomé à ouvrir des « négociations » avec l’opposition.

«Nous estimons qu’il faut des négociations (…) et que ces négociations doivent aboutir aux modifications constitutionnelles qui ont déjà été engagées », a déclaré à la presse Alassane Ouattara, qui assistait mardi à une réunion à Niamey de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Signe de l’acuité de la crise togolaise, celle-ci figurait au menu des discussions des cinq chefs d’État présents à la réunion, a indiqué le président ivoirien. Depuis plusieurs semaines, des manifestations souvent violentes se succèdent dans le pays, pour demander le départ du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.

La limitation non rétroactive des mandats

Au cœur de cette crise : le rejet par la coalition de l’opposition du projet de modification constitutionnelle du gouvernement sur la limitation des mandats présidentiels. Ses détracteurs soulignent que cette limitation n’est pas rétroactive et permettrait à Faure Gnassingbé, élu en 2005, de se représenter en 2020, puis en 2025.

Pour Alassane Ouattara, les deux principaux points devant faire l’objet de modifications sont « la limitation à deux mandats » présidentiels et une élection présidentielle à deux tours. L’actuelle constitution togolaise ne limite pas le nombre de mandats que peut effectuer le président, dont le choix se fait lors d’un scrutin à un seul tour.

Au moins seize morts

Des dispositions vivement contestées par la coalition de l’opposition, qui organise depuis août des marches contre le pouvoir pour demander une limitation rétroactive du nombre de mandats présidentiels.
Autre revendication de poids : la démission immédiate du président Gnassingbé, à la tête du Togo depuis 2005.

Depuis le début de la crise, au moins seize personnes sont mortes dans le pays, selon un bilan établi par l’AFP. «Il est important qu’il y ait un climat de paix au Togo» et « nous condamnons la violence quelle que soit l’origine», a réagi le président ivoirien. «Les manifestations doivent pouvoir se faire, mais de manière pacifique», et les auteurs «de violences » seront « sanctionnés » par la Cedeao qui «n’hésitera pas à prendre les mesures rigoureuses», a-t-il averti.
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