Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Diplomatie
Article



 Titrologie



Jeune Afrique N° 2962 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Diplomatie

Message à transmettre
Publié le jeudi 26 octobre 2017  |  Jeune Afrique


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Faure GNASSINGBE inaugure la salle de cinéma et de spectacles Canalolympia, financée par le groupe Bolloré
Lomé, le 24 octobre 2017. Hanoukopé. Faure GNASSINGBE inaugure la salle de cinéma et de spectacles Canalolympia, financée par le groupe Bolloré. Cette nouvelle infrastructure est censée combler un grand vide laissé par la fermeture de toutes les grandes salles de cinéma dans la capitale togolaise depuis plusieurs années. La construction de cette nouvelle salle a été financée par le groupe Bolloré dont le PDG, Vincent Bolloré, a aussi pris part à cette inauguration.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

par Béchir Ben Yahmed
Béchir Ben Yahmed a fondé Jeune Afrique le 17 octobre 1960 à Tunis. Il est président-directeur général du groupe Jeune Afrique.



Le cœur des Africains. Pour qui bat-il en ce moment? Je pense être en mesure de vous le dire. À Jeune Afrique et, plus encore, à la direction de cet hebdomadaire, nous disposons en effet de plusieurs moyens de connaître la réponse à cette question. En temps réel et avec précision.

Nous voyageons nous-mêmes souvent au nord comme au sud du Sahara, et si nous ne sillonnons pas les pays, nous avons de nombreuses occasions de rencontrer les gens dans leurs capitales et d’écouter ce qu’ils ont sur le cœur. Ils nous parlent en toute confiance.

Les journalistes et les commerciaux du journal nous relatent dans leurs «rapports de mission » lorsqu’ils reviennent de tel ou tel pays africain ce qui s’y dit ou s’y prépare.

Lorsque leurs pas ou les avions les conduisent à Paris, des Africains de toutes catégories viennent à Jeune Afrique. Nous déjeunons ou dînons ensemble et parlons de l’Afrique. Ils nous donnent le pouls de leurs concitoyens, parfois celui d’autres pays africains où ils se sont rendus.


Ils sont dans l’opposition ou bien au pouvoir. Bien évidemment nous en tenons compte.

Il y a enfin le courrier ; de moins en moins postal et de plus en plus électronique. Un journal reçoit beaucoup de messages, signés ou anonymes, un grand nombre de réactions. Leurs auteurs écrivent ce qu’ils ont sur le cœur.

Ces dernières semaines, pour la première fois depuis longtemps, le continent parle d’une même voix à ceux qui sont à son écoute.

Des jeunes s’expriment plus fort que les autres, et je vais essayer de vous transmettre leur message en vous conjurant de vouloir bien vous en imprégner, de prendre au sérieux leurs aspirations et le sentiment qu’ils partagent.

*

Dès le lendemain de l’élection présidentielle française de mai dernier, à Jeune Afrique, nous avons senti, comme beaucoup d’entre vous, qu’il y aurait «un effet Macron». Et que telle une vague, il allait se propager d’un continent à l’autre.

Cela n’a pas manqué : les élections législatives autrichiennes du 15 octobre, qui vont porter à la chancellerie du pays un homme nouveau, âgé de 31 ans – Sebastian Kurz –, en sont la manifestation la plus récente.

«L’effet Macron » se fait aussi ressentir en Amérique et en Asie. Mais, indiscutablement, c’est en Afrique qu’il est en ce moment le plus intense.

Tous les échos qui nous parviennent du continent nous le confirment : l’Afrique est frappée de plein fouet par «l’effet Macron».

*

Une forte majorité d’Africains et presque tous les jeunes ont été stupéfaits et ravis de ce qui s’est passé en France à la fin de 2016 et s’est conclu en mai 2017 par l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République.

Ils envient la France et les Français d’avoir produit un homme nouveau – jeune de surcroît –, surgi de nulle part et qui, en un an, a débarrassé son pays des politiciens qui encombraient la scène, parlotant sans agir, se passant le fromage et la soupe, vivant confortablement, alors que leur peuple stagne ou s’appauvrit.


L’impossibilité de se représenter dans laquelle s’est trouvé François Hollande est apparue de bon augure aux Africains, presque tous intéressés et bien informés ; les révélations sur les rapports de François Fillon avec l’argent ont apporté des arguments à tous ceux qui supportent mal la corruption de la plupart de leurs dirigeants.

Ici et là, on s’est donc pris à s’interroger : un tel bouleversement est-il possible chez nous?

Certains en sont arrivés à espérer voir de leur vivant, dans leur pays, quelque chose d’approchant.

C’est que les Africains, en tout cas la très grande majorité d’entre eux, sont las des promesses jamais suivies d’effets, fatigués des hommes politiques, toujours les mêmes depuis trois, quatre, voire cinq décennies, qui les dirigent ou s’opposent à ceux qui «sont aux affaires».

Beaucoup en sont arrivés à la conclusion que ceux qui prétendent aujourd’hui au pouvoir feraient demain, s’ils y parvenaient, exactement la même chose que ce qu’ils reprochent aux dirigeants actuels de faire.
... suite de l'article sur Jeune Afrique


 Commentaires