Le poids des matières premières dans les exportations des pays pauvres s’est accru, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, particulièrement en Afrique.
L’Afrique est de plus en plus dépendante des matières premières dans ses échanges. Une tendance que l’on retrouve dans l’ensemble des pays en développement. Mais qui est particulièrement marquée sur le continent africain, selon la Cnuced.
Les ressources agricoles, minières et énergétiques pèsent en valeur plus de 60 % des exportations dans tous les pays du continent africain, sauf six : l’Afrique du Sud, le Swaziland, le Lesotho, le Maroc et la Tunisie. La liste des États africains dépendants, voire très dépendants des matières premières, s’est donc allongée de sept entre 2010 et 2015 : l’Érythrée avec ses exportations de bétail, Madagascar ses ventes de minerais, d’épices et de poisson, São Tomé son cacao, le Liberia son caoutchouc, son fer ou son pétrole, le Cap-Vert et les Comores avec leurs exportations de poisson, le Togo avec son or et ses produits agricoles.
D’autres ont accru la dépendance des exportations aux matières premières, le Sénégal (minerais, pétrole et poisson), le Mozambique (charbon et pétrole), la Côte d’Ivoire et le Ghana où les exportations de cacao et de pétrole ont pesé plus lourd, comme les diamants au Botswana.
Début de diversification de l’économie locale sinon des échanges
Le gaz et le pétrole sont par ailleurs restés quasiment la seule source de devises de l’Algérie, du Tchad, de l’Angola et de la Guinée équatoriale. La Zambie, la RDC et la Guinée ont davantage compté sur leurs minerais, la Centrafrique sur ses diamants, la Guinée-Bissau sur sa noix de cajou, le Mali sur son or et son coton brut.