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Togo: Faure Gnassingbé, pour le meilleur et pour le pire [Grand Angle]
Publié le vendredi 27 octobre 2017  |  Afro Tribune


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Faure GNASSINGBE inaugure la salle de cinéma et de spectacles Canalolympia, financée par le groupe Bolloré
Lomé, le 24 octobre 2017. Hanoukopé. Faure GNASSINGBE inaugure la salle de cinéma et de spectacles Canalolympia, financée par le groupe Bolloré. Cette nouvelle infrastructure est censée combler un grand vide laissé par la fermeture de toutes les grandes salles de cinéma dans la capitale togolaise depuis plusieurs années. La construction de cette nouvelle salle a été financée par le groupe Bolloré dont le PDG, Vincent Bolloré, a aussi pris part à cette inauguration.


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Jusqu’à la chute du président Eyadema en 2005, Faure Gnassingbé, qui forgeait déjà ses armes politiques en tant que ministre des Travaux publics, des Mines et des Télécommunications restait toujours discret. Beaucoup de Togolais ne l’ont pas vu venir.

Le titre de l’article consacré à son investiture dans le quotidien Togo presse après son élection en 2005 en dit long : «Faisons connaissance avec le chef de l’État».

En vrai, avant de prendre manu militari les rênes du pouvoir après la chute de son père le 5 février, Faure Gnassingbé à 39 ans, n’avait jamais fait parler de lui. Même si dans les sérails du pouvoir, beaucoup savaient qu’en cas de chute du colosse Eyadema la présidence revenait à ce fils, un peu comme de droit. «Il n’est pas exagéré de dire qu’il y avait un consensus autour de son nom. Cela faisait longtemps que le remplacement de Fambaré Natchaba Ouattara à la tête de l’Assemblée était discuté, » expliquait en 2005, le ministre de la Communication, feu Pitang Tchalla.

«Il partait souvent en voyage “’pour des missions discrètes”’ », explique un proche du pouvoir. C’est pour cette raison que le géniteur, de plus en plus affaibli par sa santé, avait tenu à ramener la limite d’âge pour être candidat à une élection à 35 ans, l’âge de Faure Gnassingbé dès lors », est convaincu un membre de la société civile.

Depuis, quand les Togolais évoquent Faure, c’est sous le prisme de son prédécesseur. Peu sont convaincus qu’il ne faut pas juger le fils, sur l’autel des péchés du père. En effet, la pilule du renouveau que Faure Gnassingbé a depuis son arrivée tenté de faire avaler au Togolais a du mal à passer.

Il a beau dissoudre le traditionnel Rassemblement du Peuple togolais (RPT) pour créer UNIR qu’il veut le parti d’union de la République, abandonner le palais de son père pour s’offrir un tout nouveau avec l’aide des Chinois, ou encore s’interdire de mettre pied aux palais des Maréchaux à Paris ou le château Vial à Kpalimé au Togo, les fantômes de l’ancien système n’ont pas disparu.

Il a même déclaré, un peu comme pour couper le cordon patriarcal, que « lui c’est lui, moi c’est moi », il n’est pas accepté comme tel par bon nombre de Togolais. Quand il créait Unir en 2015, l’opposition avait une parole commune : « Ils ont juste déshabiller Pierre pour habiller saint Paul. »

Vaste constellation de barrons

En décorant en avril dernier, le major Coloum pour « service rendu à la nation », celui-là qui est doigté lors des travaux du Comité Justice Vérité et Réconciliation comme chef milice dans la crise sociopolitique de 2005 qui fait des centaines de morts, l’opposition a trouvé l’occasion de traiter le président, à tort ou à raison, de « tyran ». Dans la constellation de Faure Gnassingbé, existent des barons inamovibles. Ceux-là auxquels Eyadema avait confié son fils, et à qui Faure Gnassingbé doit finalement obéissance.

Eux, ils étaient la cheville ouvrière de l’ancien homme fort. Au rang de ceux-ci, l’incontournable Barry Moussa Barque. Ce génie a passé une bonne partie de sa vie au service d’Eyadema, avant de finalement vendre son service à Faure. Lui, c’est un loyaliste dévoué à la famille Gnassingbé qui a occupé presque tous les postes stratégiques. Barque avait été membre d’une délégation togolaise qui s’était rendue à Niamey le 12 Février 2005, dans une tentative d’expliquer et de défendre la succession de Gnassingbé à la Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO).

Mais il n’est pas seul. Il y a d’autres noms comme celui du français spécialiste des broderies constitutionnelles, Charles Debbasch. Il lui revient la composition de l’alchimie juridique qui va faire de Faure Gnassingbé, président désigné par l’armée, un chef d’État légitimé par la représentation nationale. Mais il y a également d’autres barons. Il y a cette vaste constellation de personnalités, aussi puissantes les unes que les autres qui sont devenues parents et tous protecteurs du chef, à tel point que ce dernier a du mal à s’en défaire. « Ceux-là, ils sont tantôt, ministre au gouvernement, tantôt conseillers spéciaux du chef. » Et ce n’est pas M. Adji Otet Ayassor qui dira le contraire.

L’armée, le vrai problème

Faure Gnassingbé doit à l’armée togolaise, ce qu’il ne doit à personne d’autre : sa présidence. Ils sont peut-être muets, mais ont toujours joué un rôle politique outre mesure dans le pays. Ce sont les hommes en treillis qui ont fait voter en 2005 par le Parlement de Lomé deux décisions. D’abord : la destitution du président de l’assemblée Fambaré Nachaba, qui ne leur plaisait pas et son remplacement, par Faure Gnassingbé, le fils du président Eyadèma, déjà adoubé par l’armée devant les caméras de la télévision.

Ensuite, la modification de la constitution : l’intérim, jusque-là limité à 60 jours, a été étendu à la fin du mandat du président défunt.
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