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Je n’aurai pas le sang de ceux qui sont tués sur ma main, dixit Tikpi
Publié le mardi 31 octobre 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Foule monstre à une manifestation de plusieurs partis d`opposition du Togo pour dénoncer la gouvernance sous Faure GNASSINGBE
Lomé, le 06 septembre 2017. Principales artères de la capitale togolaise. Une large coalition de l`opposition togolaise bat le pavé dans la capitale comme dans plusieurs autres villes du pays pour exiger le "retour à la Constitution de 1992, le vote de la diaspora et l’élargissement des opposants condamnés après les violences des 19 et 20 août 2017 ayant émaillé une manifestation du parti PNP (Parti national panafricain)". Une foule monstre participe à cette mobilisation.


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Depuis les évènements violents du 19 Août 2017 consécutifs aux marches et meetings simultanés organisés par le Parti National Panafricain (PNP) dans la capitale et dans cinq autres villes à l’intérieur du pays, avec, dans la foulée des manifestations relais dans certaines capitales européennes et africaines, nous avons choisi de décrypter les propos du tribun harangueur des foules, M. Tikpi ATCHADAM afin de comprendre son dessein.

Aujourd’hui, nous avons constaté que les discours du président du PNP sont ceux des politiciens qui n’ont pas de projet de société pour leur peuple.

Aucun doute n’est plus permis. Tikpi ATCHADAM est un dangereux djihadiste qui fait illusion parce qu’il fonde son argumentaire politique sur le rejet du régime en place.

En effet, au lieu de condamner les atrocités commises en son nom par ses militants qui, après avoir lynché des militaires à Sokodé, les ont proprement égorgés en criant Allah akbar… il a eu l’outrecuidance d’affirmer devant des diplomates occidentaux qu’il n’aura pas le sang de ceux qui sont tués sur sa main.

De fait, Tikpi ATCHADAM appartient à la race des politiciens en panne d’idées qui instrumentalisent la jeunesse pour la réalisation de leurs desseins machiavéliques.

Certes, la problématique de la violence dans nos mœurs politiques ne date pas de maintenant. Elle remonte à l’époque de la lutte pour l’indépendance et s’est perdurée avec le père de l’indépendance, feu Sylvanus OLYMPIO, qui en avait fait une arme redoutable et efficace de règlement de compte politique.

Mais, avec Tikpi ATCHADAM, nous assistons à l’émergence d’un phénomène nouveau parce qu’il est en train de réunir tous les ingrédients d’une future explosion de notre société.

On trouve dans son cocktail explosif, l’ethnicisme, l’islamisme et l’anarchisme, le tout arrosé d’une bonne dose de cynisme.

Lorsqu’on sait que la violence est ancrée, il y a belle lurette dans nos mœurs politiques, ce politicien atypique irresponsable qui se complait dans l’illégalité doit être géré avec vigilance, car il est en train de creuser un gouffre effroyable dans lequel le pays risque de s’engloutir. Il trouble l’eau pour pêcher en eau trouble parce qu’il est persuadé que c’est la meilleure façon de se débarrasser de Faure.

Il est temps de rappeler aux uns et aux autres, pendant qu’il est encore temps, que les révolutions ne se transplantent ni ne se greffent sur des réalités historiques différentes.

Nous ne sommes pas systématiquement contre Tikpi ATCHADAM, parce qu’il est un citoyen togolais et il a des droits. C’est ses méthodes qui inquiètent. Il a un mode d’emploi politiquement incorrect. Et paradoxalement, c’est cette particularité qu’il met en évidence pour dire qu’il n’est pas comme les autres.

En plus, il est lâche, car lorsqu’on opte pour la violence verbale et qu’on s’emploie à armer les esprits, on ne doit pas se cacher sous prétexte qu’on est menacé. A un moment ou un autre de la lutte pour la démocratie, des journalistes ont connu des fortunes diverses et ont risqué leur vie. Ils n’ont pas pour autant baisser le bras. Ils ont fait front jusqu’au bout.

Aujourd’hui, Tikpi appelle de nouveau à manifester, pendant qu’il se cache lui-même. Qu’il vienne prendre les devants et les gens le suivront. C’est cela la responsabilité.

Le simple fait qu’il n’ait pas condamné l’exécution des deux militaires de notre armée alors que ceux-ci étaient en faction devant une résidence privée, est incompréhensible, inhumain, hautement condamnable et scan-daleux. Ne dit-on pas que celui qui ne dit mot consent ? Cette banalisation du crime doit être châtrée.

La folle idée qui trotte dans sa tête et qui est de chasser du pouvoir, par la rue, un Président démocratiquement élu, le disqualifie.

En s’obstinant à ne pas condamner ses égorgeurs djihadistes, il devient le premier problème de la République. Car, on ne voit pas avec quelle armée il pourra un jour diriger le pays s’il advenait, par l’impossible, à conquérir le pouvoir.

Ce qui est aujourd’hui en jeu dans notre pays, c’est la démocratie, cela suppose la pluralité des opinions, la différence positive, la liberté d’opinion et de conviction. Avec Tikpi ATCHADAM, la démocratie est un leurre. Pour un oui ou pour un non, nous risquons d’être égorgés par ses sbires le moment venu.

Chacun de ses propos est une provocation érigée en règle. Il veut instaurer au Togo une démocratie djihadiste fondée sur la terreur plutôt que sur l’espoir, la concorde, le pardon et la tolérance.

Il parle des droits de l’homme tout en ignorant le devoir de l’homme.

Ce que M. Tikpi ATCHADAM qui se dit juriste, feint d’ignorer, c’est que la raison d’Etat prime le droit. Les aberrations politiques qui conduisent à l’enlisement actuel finiront par le desservir tôt ou tard. Car, sacrifier des vies humaines et alimenter le climat de peur est un couteau à double tranchant.

Actuellement, la solution miracle à la crise que l’opposition a créée de toutes pièces n’existe pas parce qu’il n’y pas de recette toute faite. Il faut donc respecter les lois de la République.

Faure ne quittera pas le pouvoir parce que ATCHADAM le lui demande d’autant plus que ce dernier n’a aucune qualité pour le faire. En prétendant s’exprimer au nom du peuple, il se fourvoie parce que personne ne lui a demandé de violer les lois de la République et de s’attaquer aux fondements de l’Etat pour parvenir au pouvoir.

Il est notoire que le peuple ne s’exprime pas dans la rue. Le peuple s’exprime dans le calme dans les urnes.

La balle est donc dans le camp du Président Faure GNASSINGBE. Il doit prendre ses responsabilités pour rétablir l’ordre dans le pays et faire respecter la loi partout besoin sera.



Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


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