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Classement des pays africains selon le rapport Doing Business 2018
Publié le mercredi 1 novembre 2017  |  Agence Ecofin


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Emmanuel Atcha
Les Chambres de commerce du Togo et de l`Algérie se rapprochent
Lomé, le 21 juillet 2016. Siège de la CCIT (Chambre de commerce et d`industrie du Togo). Une quarantaine d’hommes d’affaires algériens a effectué un séjour au Togo, dans le cadre d’une tournée intitulée «West Africa Road Show». Objectif de cette tournée, nouer des contacts devant baliser la route à la négociation de solides partenariats avec des opérateurs ouest-africains, des Togolais en particulier.


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Le Groupe de la Banque mondiale a rendu public, ce mardi 31 octobre, son rapport Doing business 2018 qui mesure la réglementation des affaires et son application effective dans 190 économies du globe, et dans certaines villes au niveau infranational et régional. Les indicateurs présentés et analysés dans le rapport Doing Business évaluent la réglementation des affaires et la protection des droits de propriété, ainsi que leurs effets sur les entreprises, plus particulièrement sur les petites et moyennes entreprises nationales.

Premièrement, ces indicateurs permettent de déterminer le degré de réglementation, par exemple le nombre de procédures nécessaires pour créer une entreprise ou pour enregistrer un titre de propriété commerciale.

Deuxièmement, ils évaluent les conséquences de la réglementation, telles que les délais et coûts nécessaires pour exécuter un contrat, l’accomplissement des procédures de faillite, ou importer et exporter des marchandises.

Troisièmement, ces indicateurs mesurent l’étendue de la protection légale de la propriété, par exemple la protection des investisseurs contre les abus des dirigeants de l’entreprise ou encore la gamme d’actifs pouvant servir de garantie, conformément aux lois sur les transactions garanties.

Quatrièmement, un ensemble d’indicateurs permet d’évaluer la charge fiscale qui pèse sur les entreprises. Enfin, un ensemble d’indicateurs mesure différents aspects inhérents à l’embauche des travailleurs. Pour cause, le rapport Doing Business 2018 s’intitule « Réformer pour créer des emplois ».

L’Afrique subsaharienne établit à nouveau un record dans les réformes

Selon le rapport Doing Business 2018, les économies d’Afrique subsaharienne détiennent, pour la deuxième année consécutive, le record du nombre de réformes mises en œuvre pour améliorer l’environnement des affaires.

En effet, le nombre total de réformes introduites l’an dernier ressort à 83, contre 80 l’année précédente. Ce qui porte à 798 le nombre de réformes enregistrées ces 15 dernières années dans les 48 économies du continent africain couvertes par le rapport.

Faisant ainsi de l’Afrique subsaharienne, la région la plus représentée dans le classement 2018 des pays les plus réformateurs, avec trois pays placés dans le top 10 mondial : le Malawi, le Nigéria et la Zambie.

Les réformes en ce qui concerne l’obtention des prêts mis en œuvre dans ces trois pays auront fortement retenu l’attention de l’équipe Doing Business du groupe de la Banque mondiale.

Par ailleurs, avec six réformes introduites l’an dernier, le Kenya détient le record africain en nombre de réformes mises en œuvre. Suivi par la Mauritanie, le Nigéria, le Rwanda et le Sénégal avec chacun cinq réformes.

Quant à Maurice qui arrive, cette année encore, en tête du classement africain, il affiche à son compteur un total de quatre réformes mises en œuvre.

Toutefois, selon le rapport Doing Business 2018, l’un des indicateurs notamment le raccordement à l’électricité reste l’un des grands points faibles de l’Afrique subsaharienne. En moyenne, il faut 115 jours pour accéder à l’électricité, contre une moyenne mondiale de 92 jours.

En Afrique du nord, Djibouti intègre le Top 10 des réformateurs

Grâce aux cinq réformes mises en œuvre pour la création d’entreprise, l’obtention des permis de construire, le transfert de propriété, l’obtention de prêts et la protection des investisseurs minoritaires, Djibouti rejoint le groupe des dix pays ayant le plus amélioré leur climat des affaires.

A côté, l’Égypte a amélioré la protection des investisseurs minoritaires en renforçant les droits des actionnaires et leur rôle dans les décisions de l’entreprise.

Quant au Maroc, il a simplifié le paiement des taxes et des impôts, en optimisant le système en ligne pour remplir ses déclarations et acquitter l’impôt, et réduit le nombre de procédures requises pour créer une entreprise.

Globalement, l’Afrique du Nord affiche de belles performances dans quatre domaines, à savoir : l’obtention des permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété et le paiement des impôts et taxes. Dans trois domaines cependant, la région est à la traîne. Il s’agit notamment de l’obtention des prêts, du commerce transfrontalier et du règlement de l’insolvabilité.

A noter enfin qu’au niveau du classement général établi par le rapport Doing Business 2018, la Nouvelle-Zélande occupe, pour la deuxième année consécutive, la première place en matière de climat des affaires dans le monde.
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