Le mouvement citoyen NUBUEKE dit ne pas se retrouver dans les déclarations faites il y a deux (2) jours par le procureur de la République, près le tribunal de première instance de Lomé, Essolisam Poyodi, par rapport à l’arrestation et aux traitements subis par trois (3) de leurs membres déférés à la prison civile de Lomé.
Selon Enos Tchalla, le président de cette organisation de la société civile, le principal accusé, Messan KOKODOKO n’a pas été arrêté dans les règles de l’art. Il a plutôt fait l’objet d’un enlèvement dans la nuit du 18 au 19 octobre par des « individus cagoulés, accompagnés de personnes en tenue militaire».
Pour le chef du parquet du tribunal de Lomé, les trois personnes sur lesquelles pèsent des accusations graves, ont bénéficié d’une garde-à-vue, conformément à l’article 52 du code pénal, avec visites des parents, des avocats et même des organisations de défense des droits de l’homme. Des soins médicaux leur ont également été administrés par le centre médical de la gendarmerie nationale.
«Faux», rétorque le mouvement selon lequel les trois personnes interpelées « arbitrairement » n’ont pas bénéficié ni de visites de la famille, ni des avocats.
«Conduit dans les geôles du Service de recherche et d’Investigation (SRI), M. KOKODOKO a fait l’objet de tortures tant physiques que psychologiques à l’effet de lui extorquer des aveux susceptibles d’induire son inculpation. Ces traitements inhumains et dégradants dont les séquelles sont toujours visibles au demeurant, ont entraîné des troubles de la vue, ainsi qu’une difficulté à avoir une station debout », relève M. Tchalla.
En la matière, souligne le mouvement, il y a violation du code de procédure pénale et des conventions internationales relatives à l’interdiction de torture sur des personnes interpelées.... suite de l'article sur Autre presse