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Togo: nouvelles interpellations et appel de l’opposition à manifester
Publié le lundi 6 novembre 2017  |  RFI


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
CAP 2015 de nouveau dans les rues pour exiger les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues depuis dix ans
Lomé, 03 août 2017. CAP 2015 de nouveau dans les rues pour exiger les réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues depuis dix ans. Partie de Bè-Gakpoto, cette marche de cette coalition de cinq partis dits de gauche, a chuté au bas fonds du Collège Saint Joseph où Mme Adjamagbo-Johnson et Jean-Pierre Fabre ont une nouvelle fois embrayé sur la nécessité d`opérer les réformes. L`ambiance durant cette marche a été entretenue par des prestations de plusieurs artistes de la chanson togolaise dont Ras Ly et Amen Jah Cissé.


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Au Togo, l'opposition appelle à de nouvelles manifestations dans les prochains jours alors que les interpellations continuent. Trois membres de l'association Nubuéké ont été inculpés, vendredi 3 novembre. Leurs avocats dénoncent les mauvais traitements subis en garde à vue.

Les trois membres du mouvement Nubuéké sont inculpés pour groupement de malfaiteurs, troubles aggravés à l'ordre public, incitation à la révolte, menaces et violences envers les représentants de l'autorité publique, destructions volontaires par incendie des biens publics et détention illégale de matériels militaires.

Selon un communiqué du procureur de la République, une perquisition faite au domicile du coordonnateur du mouvement, Mesenh Kokodoko, a permis la découverte et la saisie des pointes métalliques étoilées, une paire de jumelles, des étuis de grenades lacrymogènes et divers autres objets susceptibles d'être utilisés pour des actes de violence.

Joint par RFI, Maître Célestin Agbodan, membre du collectif des avocats qui les défendent, s'insurge contre ces accusations. Ce sont « des manœuvres pour décourager les jeunes qui se mobilisent pour l'alternance », dit-il, avant de dénoncer le traitement infligé à ses clients en garde à vue.

« Ils sont à la prison civile de Lomé dans un état désagréable, parce qu’ils ont été sérieusement torturés lorsqu’ils étaient en garde à vue où ils ont passé plusieurs jours, surtout pour ce qui concerne Mesenh Kokodoko. Il a été sérieusement bastonné. Les séquelles sont apparentes sur son corps. Sa chemise était imbibée de sang. On l’a obligé à l’enlever et aujourd’hui, cette chemise qu’il portait a disparu », a-t-il déclaré.
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